[Société] Covid en milieu scolaire : questions et réponses sur le protocole sanitaire

Depuis la rentrée scolaire de la mi-août, plusieurs signalements d’élèves et de personnels positifs au Covid sont remontés au rectorat et à l’ARS. C’est cette dernière qui, après examen de la situation, et analyse des risques, décide de la procédure à adopter dans l’établissement pour chacun de ces signalements. On fait le point sur le protocole en place, en répondant aux questions que les parents d’élèves sont encore nombreux à se poser.

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Où et quand les élèves doivent-ils porter le masque ? 

Selon le protocole sanitaire de l’éducation nationale qui a été actualisé le 26 août, le port du masque est avant tout obligatoire pour tous les personnels, y compris dans les classes de maternelle. Il doit d’ailleurs être porté dans les espaces clos comme en extérieur. 

Pour ce qui est des élèves, les collégiens et les lycéens doivent obligatoire s’en munir, en intérieur et en extérieur, soit dans les salles de classes, CDI, etc, ainsi que pendant les interclasses ou récréations.

La seule exception à cette obligation intervient lors des repas, des pratiques sportives, ou encore dans le cas d’élèves en internat, la nuit. 

Selon le rectorat, il s’agit de permettre une meilleure identification et un meilleur ciblage des cas contacts, et ainsi “limiter les isolements au nombre de personnes strictement nécessaire”.

Que se passe-t-il si mon enfant est positif au Covid ? 

Il ne faut surtout pas l’envoyer en classe. Le rectorat comme l’ARS ont informé les parents dès la rentrée, qu’ils devaient s’engager à ne pas mettre leur enfant à l’école, au collège ou au lycée, en cas de fièvre (38°C ou plus), ou en cas d’apparition brutale de symptômes évoquant le Covid-19 chez l’élève ou dans sa famille. Ils s’engagent par ailleurs à fournir un masque à leurs enfants collégiens et lycéens.

Que se passe-t-il si mon enfant a été exposé au Covid en dehors de l’école et est donc considéré comme cas-contact ?

Comme dans le cas précédent, les parents ont été sensibilisés depuis la rentrée à la nécessité de signaler à l’établissement scolaire le fait que leur enfant soit cas-contact. Il doit alors respecter une quatorzaine et ne pas venir en classe. 

L’élève positif doit-il fournir un résultat de dépistage négatif pour pouvoir revenir en classe ? 

“Aucune disposition ne permet d’obliger un élève à disposer d’un certificat médical pour reprendre sa scolarité après une période d’isolement ou de quatorzaine”, souligne l’ARS. Ainsi, c’est seulement au terme d’une certaine période d’isolement ou de quatorzaine chez lui qu’un élève pourra retrouver son établissement scolaire. 

Malgré tout, l’Education nationale se réserve le droit de saisir l’ARS à tout moment sur la situation d’un élève sous couvert de secret médical. Ainsi, un médecin de santé scolaire peut par exemple contacter un conseiller médical de l’ARS pour savoir s’il a été dépisté ou non, précise l’ARS. 

Au bout de combien de temps un élève positif au Covid peut-il réintégrer son établissement ? 

Selon l’ARS, le protocole veut que tout élève positif au Covid-19 doit être isolé à domicile, soit pour une durée de 8 jours à compter de l’apparition des signes, avec au moins 48 heures sans fièvre ni difficulté respiratoire, soit au bout de 10 jours à compter du prélèvement positif, et en l’absence de symptômes. 

Que se passe-t-il si mon enfant est cas-contact d’un élève positif ? 

“Chaque situation fait l’objet d’un examen particulier pouvant conduire à des décisions différenciées selon les circonstances”, admet l’ARS. L’objectif étant de “concilier, au mieux de la sécurité sanitaire, les impératifs de limitation de la transmission et de continuité de la scolarisation du plus grand nombre d’élèves”.  

Quand est-ce que mon enfant est considéré comme un sujet contact ? 

Est considérée cas contact toute personne ayant eu un contact direct avec un cas confirmé sans mesure(s) de protection efficace tel qu’un masque chirurgical porté par le cas ou la personne contact, un masque grand public norme AFNOR porté par le cas ET la personne contact, un hygiaphone ou une autre séparation physique par exemple de type vitre ou plexiglas et :

– étant élève ou enseignant de la même classe scolaire ;

– ayant partagé le même lieu de vie (maison mais aussi internat) que le cas confirmé ou probable ;

– ayant eu un contact direct avec un cas, en face à face, à moins d’1 mètre, quelle que soit la durée, comme une conversation, un repas, un flirt, des accolades ou embrassades. Le rectorat précise que “des personnes croisées dans l’espace public de manière fugace ne sont pas considérées comme des personnes contacts à risque.”

– ayant prodigué ou reçu des actes d’hygiène ou de soins ;

– ayant partagé un espace confiné (bureau ou salle de réunion, véhicule personnel…) pendant au moins 15 minutes avec un cas, ou étant resté en face à face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d’éternuement.

Comment se passe l’identification des sujets contact d’un cas positif dans un établissement scolaire ? 

Conformément aux consignes nationales, un protocole a été mis en place par le rectorat et l’ARS pour que l’établissement scolaire assure l’identification des sujets contacts possibles, à chaque cas avéré chez un élève ou un personnel. Chaque établissement recherche donc les élèves ou autres personnels qui ont été en contact avec le cas avéré sans mesure de protection efficace (voir plus haut). 

“Ces informations circonstanciées sont transmises à l’ARS qui, après analyse, valide la liste des sujets contact et s’assure de leur information sur les consignes de quatorzaine et de recours au test”, précise l’ARS.

Qui décide d’une fermeture de classe ou d’établissement ? Comment est prise cette décision ? 

C’est le préfet, en lien avec l’académie de La Réunion, qui décide de la fermeture de classes ou d’établissements, mais l’ARS est appelée à donner son avis sur ces mesures complémentaires de gestion. 

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