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Sans même attendre le 1er octobre, la Chine s’est offert un avant-goût de fête nationale mardi 8 septembre. Le chiffre 8 porte bonheur en Chine. Les autorités chinoises avaient choisi de mettre fin au confinement de Wuhan le 8 avril. Cinq mois plus tard, il s’agit de célébrer sous les ors du Grand Palais du peuple « la victoire à Wuhan, la victoire au Hubei, la victoire en Chine » de la « guerre du peuple » contre le coronavirus, selon les termes du président Xi Jinping.
Alors que le monde entier continue de faire face à l’épidémie de Covid-19, notamment les deux principaux rivaux de la Chine, les Etats-Unis et l’Inde, les autorités chinoises entendent bien tirer parti de leur gestion de l’épidémie. Celle-ci, officiellement, n’a fait que 4 634 morts, dont l’immense majorité à Wuhan, la capitale du Hubei, confinée durant soixante-seize jours. Depuis plusieurs semaines, seuls quelques cas importés sont recensés dans le pays.
Mardi, devant environ 3 000 personnes portant un masque, à la fois tendues et émues, Xi Jinping a notamment distingué quatre personnalités. Zhong Nanshan, expert des maladies respiratoires, a obtenu « la médaille de la République », plus haute distinction de l’Etat. Déjà couvert de gloire depuis son action contre le SRAS en 2003, c’est cet expert de 84 ans qui, après sa visite à Wuhan le 18 janvier, a convaincu les dirigeants de confiner la ville de 11 millions d’habitants. Autres distingués : Zhang Boli, promoteur très médiatisé de la médecine traditionnelle chinoise, utilisée en complément de la médecine occidentale contre le virus ; Zhang Dingyu, responsable de l’hôpital de Jinyintan à Wuhan, et une femme, scientifique militaire, Chen Wei, qui a rang de général de division. Tous trois sont désormais des « héros du peuple ».
« Un nouvel exploit héroïque »
Par ailleurs, 1 499 personnes, 500 établissements modèles, 186 membres du Parti communiste et 150 organisations de base du parti ont également été distingués ainsi que 14 membres du parti à titre posthume. Le docteur Li Wenliang, un des lanceurs d’alerte fin décembre 2019, qui avait été interpellé par la police de Wuhan et critiqué par les autorités avant de décéder du virus le 7 février, n’en fait pas partie. Mais il a été déclaré « martyr » en avril. Mardi, encore des millions de Chinois lui rendaient hommage sur les réseaux sociaux.
Quelques-uns des récipiendaires ont pu rapidement prendre la parole, comme cette jeune femme, responsable d’un comité de quartier à Wuhan. « Grâce au commandement du secrétaire général, nous en sommes sortis plus forts », a-t-elle dit. Selon elle, une habitante du quartier, malade et prise en charge par le comité, a eu ces mots : « Le Parti communiste m’a donné une nouvelle vie. »
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