Levée de boucliers contre Mulan, l’héroïne chinoise de Disney

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Des manifestants appellent au boycott du film « Mulan », produit par Disney, à Séoul (Corée du Sud), le 1er juillet.

Non contente d’avoir mobilisé contre elle une coalition de militants prodémocratie de Hongkong, de Taïwan et de Thaïlande, la deuxième adaptation de Mulan par Disney, disponible le 4 décembre sur le site de vidéo à la demande Disney+, est dans le collimateur des défenseurs du peuple ouïgour, la minorité opprimée du Xinjiang, où une partie du tournage du film a eu lieu.

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Le générique de Mulan remercie les départements de la propagande du Parti communiste de la région autonome du Xinjiang, celui de la ville de Turpan ainsi que son bureau de sécurité publique, c’est-à-dire la police. En soi, rien de très étonnant : la plupart des grands films d’action se passant en Chine sont tournés au Xinjiang, qui offre des paysages exceptionnels de montagnes et de déserts. Avec, comme il se doit, l’imprimatur des bureaux de propagande et de police.

Mais la répression féroce par la Chine des Ouïgours, après avoir été ignorée pendant des années, ne laisse plus indifférent. Sur Twitter ou Facebook, des défenseurs des droits de l’homme en Occident et en Asie, mais aussi de nombreux Ouïgours en exil, pointent le fait que le studio américain a de fait collaboré avec une entité, la police, qui est complice d’actes extrêmement graves contre le peuple ouïgour, comme l’internement de masse de plus d’un million de personnes. Ces crimes font l’objet de plusieurs lois votées par le Congrès américain pour punir les plus hauts responsables politiques de la région autonome.

Défenseuse servile de l’Etat chinois

Mulan raconte l’histoire, très populaire dans le monde chinois, d’une jeune femme qui se déguise en homme pour remplacer son père âgé dans l’armée impériale. Et se distingue au combat contre les envahisseurs. Mais l’actrice chinoise choisie par Disney, Liu Yifei, a cru bon, en août 2019, au plus fort des manifestations antigouvernementales de Hongkong, de déclarer sur Weibo, le Twitter chinois, son soutien à la police du territoire, honnie par les manifestants pour sa brutalité. Une position qui à Hongkong a fait d’elle la défenseuse servile de l’Etat chinois.

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L’arrestation à Hongkong, le 10 août, d’Agnes Chow, l’une des membres de l’ancien parti politique Demosisto, a ravivé la polémique : les jeunes Hongkongais, qui depuis les propos de Liu Yifei avaient déclaré vouloir boycotter le film, ont décidé de faire d’Agnes Chow « [leur] Mulan », l’héroïne hongkongaise qui se bat contre les barbares du Nord, c’est-à-dire la Chine.

Ils ont été rejoints par des hordes d’internautes de Taïwan et de Thaïlande, qui s’étaient déjà mobilisés en avril, en pleine épidémie, sous la bannière virtuelle de « #milkteaalliance », l’Alliance du thé au lait, contre les prétentions chinoises à faire partout la loi. Un couple d’acteurs thaïlandais avait alors été pris à partie par les ultranationalistes chinois suite à des déclarations ambiguës, à leurs yeux, sur Taïwan et Hongkong, suscitant en réponse une campagne coordonnée de moqueries.

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