En Belgique, le Covid-19 brouille un peu plus les négociations gouvernementales

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Egbert Lachaert, président de l’Open VLD, aux côtés du roi Philippe de Belgique, au palais royal de Bruxelles, le 4 septembre 2020.

C’est le dernier épisode, plus qu’inattendu, de l’interminable crise politique belge. Elle semblait enfin proche de son terme, alors que le gouvernement de Charles Michel a chuté en décembre 2018 et que les élections ont eu lieu en mai 2019, mais le Covid-19 est, lui aussi, venu jouer les trouble-fête. Egbert Lachaert, président du parti libéral flamand (Open VLD) et « informateur » désigné par le roi Philippe pour tenter de former une coalition, a été diagnostiqué positif au coronavirus, mardi 8 septembre. Il a immédiatement quitté la table des négociations et s’est mis en quarantaine. Il espère pouvoir suivre les discussions à distance.

Avec son collègue Conner Rousseau, président des socialistes flamands (SP.A), autre « informateur royal » qui a, lui, été diagnostiqué négatif, il devait, en principe, présenter au chef de l’Etat un programme et, peut-être, le nom d’un premier ministre vendredi 11 septembre. On ignore désormais si ce délai sera respecté. Le chef de l’Etat, qui a reçu M. Lachaert récemment, devra également être testé, a fait savoir le palais royal.

Idem pour les cinq autres présidents qui négocient une coalition dite « Vivaldi », du nom du compositeur des Quatre Saisons, parce qu’elle devrait regrouper quatre tendances : outre les libéraux et les socialistes, on y retrouverait les écologistes – néerlandophones et francophones – ainsi que les chrétiens-démocrates flamands.

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Retour aux urnes ?

Tous les collaborateurs et sherpas des négociateurs seront également testés. Des résultats dépendront la reprise éventuelle des discussions. « Pas question de travailler seulement avec ceux qui seraient testés négatifs, tous les partis doivent être traités sur un pied d’égalité », a rapidement affirmé Georges-Louis Bouchez, le président du Mouvement réformateur (MR, libéral francophone).

Ce contretemps survient alors même que les conditions pour un accord à sept partis ne semblaient pas totalement remplies. Les négociateurs sont désormais d’accord pour exclure définitivement les nationalistes de l’Alliance néoflamande (N-VA) du jeu, mais chacun des grands courants présents autour de la table entend bien faire valoir ses priorités. Et les discussions achoppaient notamment sur celles des chrétiens-démocrates flamands, qui s’opposent farouchement à une extension de la législation sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), défendue par les autres formations.

L’attribution du poste de premier ministre promet d’être, elle aussi, un problème ardu. Chaque formation défend son propre candidat. Du côté francophone, l’actuelle première ministre ad interim Sophie Wilmès, pour les libéraux, et le socialiste Paul Magnette sont en lice.

Si les négociateurs ne parvenaient pas à conclure un accord, un retour aux urnes serait inévitable. Les pronostiqueurs les plus optimistes pensent toutefois qu’un nouveau scrutin pourra être évité, mais ils estiment qu’il faudra encore au moins trois ou quatre semaines pour clore cette nouvelle page, la plus longue, de l’interminable crise que traverse le royaume.

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