en Inde, l’épidémie semble hors de contrôle

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Un agent de santé effectue un test du Covid-19, dans une rue d’Ahmedabad, en Inde, le 6 septembre.

Le métro roule de nouveau dans New Delhi, depuis lundi 7 septembre. C’est un événement, les rames de cette ville de plus de vingt millions d’habitants étaient à l’arrêt depuis 169 jours, depuis le confinement général décidé par le premier ministre Narendra Modi le 25 mars, pénalisant ceux qui n’ont pas de voiture et peu de moyens pour se payer un rickshaw, ou un taxi. La reprise va être progressive, ligne par ligne, restreinte pour l’instant à quatre heures dans la matinée et autant le soir.

Cette décision était nécessaire dans cette mégapole congestionnée par un trafic automobile incessant, mais elle intervient alors que l’épidémie due au coronavirus semble désormais hors de contrôle.

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Avec 4,2 millions de cas, l’Inde a dépassé le Brésil (4,1 millions), devenant le deuxième pays le plus infecté du monde derrière les Etats-Unis (6,2 millions). Les statistiques établissent chaque jour un nouveau record. Lundi 7 septembre, un pic de 90 800 nouvelles infections en vingt-quatre heures a été enregistré. Seule petite note rassurante, le pays compte un nombre « relativement » modéré de morts, 72 775, mais les experts soulignent que ces chiffres sont à prendre avec précaution car chaque année un grand nombre de décès ne sont pas déclarés.

Dans la capitale, l’épidémie s’accélère, 3 256 cas supplémentaires ont été détectés dimanche. Le chef du comité d’experts du gouvernement de Delhi, Mahesh Verma, met en cause le relâchement des habitants. « La peur d’attraper le Covid-19 a disparu et par conséquent, une augmentation des cas est inévitable », déplore-t-il.

Apprendre à vivre avec la maladie

Malgré l’emballement de l’épidémie, les autorités de la ville continuent de tenir un discours rassurant. Arvind Kejriwal, le chef du gouvernement local, affirme que la situation dans la capitale « est sous contrôle » et que le nombre de lits d’hôpitaux est tout à fait suffisant.

En fait, les responsables nationaux et régionaux, impuissants à contrôler la propagation du virus, estiment qu’il faut apprendre à vivre avec la maladie et tenter de limiter le nombre de morts. Les autorités misent aussi sur une hypothétique immunité collective qu’ils espèrent pour la fin de l’année.

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Quelles conséquences aura la reprise du trafic sur la courbe épidémique à Delhi ? S’il n’y avait pas foule lundi, le métro transportait quotidiennement avant l’épidémie, 2,7 millions de passagers. Pour éviter une catastrophe sanitaire, des mesures strictes de sécurité ont été décrétées : port du masque obligatoire, désinfection des mains et des bagages, paiement des tickets en ligne, interdiction de cracher, sous peine d’amende. Des signaux ont été marqués au sol pour obliger les passagers à respecter une distanciation sociale, un siège sur deux sera utilisable et 800 agents de contrôle ont été déployés. Les gestionnaires assurent que le taux de renouvellement de l’air dans les voitures et l’aération des stations ont été accrus.

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