L’opposant russe Alexeï Navalny sort du coma, Moscou continue de nier tout acte « criminel »

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Alexeï Navalny, devant un tribunal de Moscou, en septembre 2018.

Alexeï Navalny va mieux. Le leader de l’opposition russe « a été sorti de son coma artificiel », « réagit à la parole » et va « progressivement » cesser d’être placé sous respirateur artificiel, a indiqué, lundi 7 septembre, l’hôpital berlinois de la Charité, dans un communiqué. Dix-huit jours après le malaise dont M. Navalny a été victime à bord d’un vol commercial en Sibérie, les médecins allemands restent toutefois très prudents.

« Il est trop tôt pour évaluer les conséquences à long terme de l’empoisonnement sévère dont il a été l’objet », précise le bulletin de santé, publié cinq jours après que le gouvernement allemand eut révélé que M. Navalny avait été intoxiqué par un agent de la famille du Novitchok. Mis au point en URSS dans les années 1970, ce poison innervant particulièrement puissant a notamment été utilisé contre l’ancien espion russe Sergueï Skripal et sa fille, en 2018, en Angleterre. Londres avait alors dénoncé une tentative de meurtre diligentée par la Russie, et menée par les services de renseignement militaire russe (le GRU).

« Clarifier ce qui s’est passé »

Pour l’heure, les proches d’Alexeï Navalny font preuve de retenue se contentant de relayer les communiqués émis par les médecins berlinois. Le soulagement est toutefois perceptible au sein de la famille libérale, comme en témoigne l’humour avec lequel le politiste russe Fiodor Kracheninnikov s’est adressé, lundi soir, aux autorités : « Tremblez, parce que, maintenant, c’est Navalny lui-même qui va s’occuper de l’enquête sur cet empoisonnement. »

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Le clin d’œil est un rappel des enquêtes implacables conduites par Alexeï Navalny. Depuis qu’il est hospitalisé, deux nouvelles vidéos ont ainsi été diffusées par le Fonds contre la corruption, totalisant des millions de vues. Il s’agit des dernières investigations menées par l’avocat à Novossibirsk et à Tomsk, là où il a pu être empoisonné. Elles racontent comment ces deux villes de Sibérie sont gérées avec des méthodes mafieuses par le parti au pouvoir Russie unie.

La boutade de M. Kracheninnikov rappelle surtout qu’aucune enquête formelle n’a été ouverte en Russie, où la police des transports en est toujours à des « vérifications préliminaires ». C’est d’ailleurs là que réside le nœud du conflit naissant entre Moscou et les Européens, alors que le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, a évoqué, dimanche, la possibilité de sanctions « si, dans les prochains jours, la partie russe ne contribue pas à clarifier ce qui s’est passé ».

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