la condamnation de l’ex-président Rafael Correa confirmée en cassation

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Rafael Correa à Bruxelles, le 11 avril 2019.

La justice équatorienne a confirmé lundi en cassation la condamnation de l’ex-président Rafael Correa à huit ans de prison pour corruption, mettant un terme à ses espoirs de briguer la vice-présidence du pays lors des élections de février prochain.

Un tribunal de la Cour suprême a, « à la majorité (…) rejeté les recours en cassation déposés par les appelants et confirme la sentence pour corruption » prononcée en avril contre l’ex-président (2007-2017) et 17 autres personnes, dont des ex-ministres et des chefs d’entreprise, a indiqué le tribunal.

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Rafael Correa vit en Belgique depuis 2017 et la fin de son dernier mandat alors qu’il ne faisait encore l’objet d’aucun procès. Il a donc été jugé par contumace, et sa première condamnation en avril avait été confirmée mi-juillet en appel. Il avait annoncé mi-août son souhait de briguer la vice-présidence de son pays au sein d’une coalition de gauche, binôme d’un de ses anciens ministres et candidat à la présidence.

« Me disqualifier en tant que candidat »

« Ils l’ont finalement fait. En un temps record, ils ont obtenu une sentence définitive pour me disqualifier en tant que candidat », a indiqué M. Correa sur les réseaux sociaux. « Ils ne comprennent pas que tout ce qu’ils font, c’est accroître mon soutien populaire. Je vais bien. Souvenez-vous : la seule chose qu’ils nous condamnent à faire, c’est de gagner », a-t-il ajouté.

Après un dernier recours que peut encore déposer la défense, l’ancien président sera interdit à vie de se présenter devant les électeurs, ainsi que l’établit la Constitution du pays dans les cas de corruption. La Cour de justice a tranché que M. Correa et plusieurs de ses anciens collaborateurs ont reçu des pots-de-vin en échange de contrats avec diverses entreprises.

L’ancien président se dit innocent et dénonce un complot fomenté par son rival, son ancien vice-président et actuel président, Lenin Moreno. Rafael Correa fait également l’objet d’une enquête pour l’enlèvement en 2012 en Colombie du responsable de l’opposition Fernando Balda. Selon la législation équatorienne, il ne peut toutefois pas être jugé par contumace pour ce crime.

Rafael Correa s’était fait internationalement connaître en accordant l’asile diplomatique au fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui s’était réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres en juin 2012 afin d’éviter d’être extradé vers la Suède où il était accusé de viol et agression sexuelle.

Le Monde avec AFP

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