« Il n’a pas attaqué ou fait quoi que ce soit »

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Publié aujourd’hui à 00h05

LETTRE DE JÉRUSALEM

La scène a fait le tour du pays, même s’il n’y en a pas d’image. Le 30 mai, un jeune Palestinien, Iyad Al-Hallaq, autiste qui se rendait dans un centre spécialisé de la Vieille Ville de Jérusalem, suscite la suspicion de gardes-frontières israéliens. Poursuivi, il se réfugie dans un local à poubelles et y est abattu.

Son portrait a été brandi dans des manifestations en Palestine durant l’été, et dans celles qui se perpétuent depuis juin à Jérusalem, sous les fenêtres de Benyamin Nétanyahou, où le slogan « Justice pour Iyad » se mêle à la multitude de revendications qui rassemblent ces opposants au premier ministre.

Lire aussi : Iyad Al-Hallaq, jeune Palestinien autiste tué par les forces israéliennes, symbole de l’« impunité » et du racisme

La mort de Iyad Al-Hallaq avait eu lieu quelques jours après celle de George Floyd, Noir américain tué par un policier à Minneapolis (Minnesota). Fait rare, M. Nétanyahou lui-même avait demandé une enquête approfondie.

Poursuite

Fin août, une partie des auditions menées par la police des polices ont été publiées dans la presse israélienne. Elles révèlent que le garde-frontière qui a tué Iyad Al-Hallaq n’aurait pas obéi à un ordre de son supérieur, qui lui avait interdit de faire feu. « Il n’a pas attaqué ou fait quoi que ce soit. Clairement il ne résistait pas. Il ne m’a pas mis en danger », a déclaré cet officier aux enquêteurs, selon le quotidien Haaretz.

Selon ces comptes rendus d’auditions, Iyad Al-Hallaq, 32 ans, avait été repéré tôt ce samedi matin par un garde-frontière en poste près de la porte des Lions, une entrée de la Vieille Ville. Le chemin est court de chez ses parents au centre où il est accueilli chaque jour et travaille. Le garde juge sa conduite suspecte et crie au « terroriste », déclenchant une poursuite.

Des Israéliens manifestent contre le meurtre d’Iyad Hallak, un Palestinien autiste abattu par la police israélienne, à Jérusalem, le 9 juin.

L’officier qui la mène est âgé de 21 ans, il effectue depuis plus de deux ans son service dans la Vieille Ville, au sein des gardes-frontières, corps policier paramilitaire déployé en Cisjordanie et à Jérusalem. « Nous l’avons poursuivi en lui criant après, mais il continuait de courir », a-t-il dit aux enquêteurs. L’officier tire, visant les jambes, et manque sa cible.

Iyad Al-Hallaq cherche un abri, un local à poubelles. L’officier l’y rejoint, accompagné d’une jeune recrue, âgée de 19 ans, fraîchement sortie de sa période d’entraînement (leurs noms n’ont pas été révélés). L’accompagnatrice d’Iyad Al-Hallaq, arrivée sur les lieux quelques minutes après le début de l’incident, selon Haaretz, a affirmé aux enquêteurs avoir crié aux policiers que le jeune homme était handicapé et inoffensif.

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