[ad_1]
Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 septembre à Portland, dans l’Etat américain de l’Oregon, où des centaines de manifestants ont célébré la 100e nuit de mobilisation contre les discriminations raciales et les brutalités policières en tentant de marcher vers un commissariat de la ville.
Depuis la mort de George Floyd, la plus grande ville de cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis est devenue l’un des centres des manifestations, souvent violentes, qui secouent l’Amérique depuis la fin mai. Samedi, comme tous les soirs ou presque, des dizaines de militants antiracistes et antifascistes, casqués et pour beaucoup équipés de masques à gaz voire de boucliers artisanaux, se sont regroupés pour revenir insulter et provoquer les policiers, symbolisant pour eux l’oppression d’une Amérique où les discriminations raciales sont institutionnalisées.
A peine le cortège était-il formé en début de soirée que des cocktails Molotov lancés en direction des policiers ayant bouclé la zone ont déclenché un chaos urbain, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. La police a immédiatement considéré que ce rassemblement « non autorisé » était devenu « une émeute » et a riposté par un tir de barrage de grenades lacrymogènes et détonantes, ainsi que par des munitions « non létales », pour tenter de disperser la foule.
Violence politique croissante
S’est ensuivi un long jeu du chat et de la souris dans des petites rues d’un quartier résidentiel de l’est de Portland, qui s’est soldé par plusieurs dizaines d’arrestations, pour la plupart de jeunes hommes et femmes. « C’était le 100e jour des manifestations de Black Lives Matter à Portland depuis le meurtre de George Floyd et ils voulaient nous empêcher de marcher », a estimé Kay, une manifestante de 20 ans, les yeux rougis par les gaz.
« Mais c’est notre droit constitutionnel d’être ici et de nous exprimer », s’indigne-t-elle. Des noms d’oiseaux fusent, parfois accompagnés de ballons remplis de peinture, donnant lieu à des interpellations souvent musclées. « Démissionnez ! », « A-C-A-B, all cops are bastards [“tous les flics sont des salauds”] », scande périodiquement la foule.
Les manifestations, déjà souvent violentes, se sont brutalement tendues le 29 août lorsque Aaron Danielson, 39 ans, partisan d’un groupuscule nationaliste nommé Patriot Prayer, a été tué par balle à Portland, en marge d’un défilé. Un homme de 48 ans suspecté de ce meurtre, qui se proclamait « antifasciste » sur les réseaux sociaux, a été abattu jeudi par la police, qui était à sa recherche dans l’Etat voisin de Washington. Michael Reinoehl aurait tenté de s’enfuir et empoigné une arme à feu lorsqu’il a été tué.
Un rassemblement d’extrême droite similaire, destiné à soutenir la réélection de Donald Trump lors du scrutin présidentiel du 3 novembre, est prévu près de Portland lundi, laissant craindre de nouveaux incidents.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: