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Après Oasis Réunion il y a quelques jours, au tour de l’association ATTAC Réunion de se mobiliser pour prôner l’autonomie alimentaire de l’île ce samedi matin. Quelques militants ont mené une action devant la chambre d’Agriculture à Saint-Denis en milieu de matinée, pour “un changement de fond dans la production agricole locale pour tendre vers une autonomie alimentaire locale, respectueuse de l’environnement et garante de la santé publique réunionnaise dès le plus jeune âge”.
L’association part du constat que notre insularité rend la population réunionnaise dépendante du trafic aérien et maritime, y compris pour l’alimentaire : elle avance un chiffre de 90% d’importations alimentaires. Elle déplore donc d’autant plus que le seuil de bio dans la restauration scolaire prévu par la loi Egalim ait été abaissé à 5% à La Réunion, au lieu des 20% préconisés à atteindre avant le 1er janvier 2022. Une proportion de bio qui devrait ensuite monter à 30% à l’horizon 2030.
306 exploitations bio en 2019
“Est-ce un problème d’offre des producteurs Bio locaux de ne pouvoir fournir les quantités requises pour les 150.000 repas/jour pour la seule restauration scolaire ? Début 2019, on dénombrait 306 exploitations bio ou en conversion représentant 2,5% de la surface agricole utilisable (contre 7,5% au niveau national)”, commente ATTAC Réunion.
Pour l’association, il s’agit du résultat d’un “manque d’ambition des politique agricoles des années antérieures”. C’est donc ce que les militants sont venus dénoncer devant la Chambre d’Agriculture à Saint-Denis ce matin.
Ils développent dans un communiqué les solutions qui pourraient être, selon eux, mises en oeuvre à La Réunion :
“– Au niveau foncier : La politique actuelle de la SAFER est de privilégier l’attribution de grandes parcelles de terre incompatible avec les caractéristiques de l’exploitation biologique. Pourquoi ne pas faire évoluer cette pratique ? En effet, la SAFER pourrait distribuer des terres en friche aux jeunes agriculteurs : 6000 hectares seraient disponibles tout de suite dans les hauts de l’île, sans attendre le délai protocolaire de 3 ans de conversion des terres cultivées en conventionnel.
– Au niveau financier : Le label AB a un coût (env. 500€), il est à la charge de l’exploitant. Pourquoi est-ce à lui d’en assumer le poids alors qu’il œuvre pour le bien de tous ? Les collectivités publiques doivent le financer !
– Au niveau de la formation : La chambre d’agriculture compte environ 150 salariés, dont seulement 2 techniciens pour le bio. Des moyens financiers supplémentaires pourraient être alloués au développement du bio. Et qu’en est-il des formations déjà proposées par la Chambre d’agriculture qui visent à amener les agriculteurs à utiliser de moins en moins de produits phytosanitaires ? Quels résultats ? Ne faudrait-il pas les multiplier ?
– Au niveau institutionnel : Un Comité Régional de l’Alimentation (CRALIM) a vu le jour le 11 février 2020, regroupant la préfecture, le conseil régional, le conseil départemental, la chambre d’agriculture, le groupement des agriculteurs biologiques (GAB), entre autres, mais ne s’est encore jamais réuni pour mettre en place le programme national pour l’alimentation sur le département.”
Lors de sa visite à La Réunion il y a quelques semaines, le ministre des outremers Sébastien Lecornu avait souhaité faire un point d’étape sur l’autonomie alimentaire du département, rappelant que cet objectif était fixé pour 2030.
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