Kenosha, terrain de l’affrontement entre Joe Biden et Donald Trump

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Joe Biden pendant un temps de prière dans une église luthérienne à Kenosha, dans le Wisconsin, le 3 septembre.

Il est près de midi et Joe Biden est attendu à Kenosha (Wisconsin), jeudi 3 septembre. Après la flambée de violence qu’avaient déclenchée les sept balles tirées par un policier blanc dans le dos d’un jeune Afro-Américain, Jacob Blake, le 23 août, puis les tirs meurtriers d’un adolescent venu de l’Etat voisin de l’Illinois pour, officiellement, protéger, un fusil semi-automatique à la main, les commerces menacés par les émeutes, le calme est revenu dans les deux rues qui portent les principaux stigmates de trois nuits de trouble.

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Ces destructions apparaissent relativement réduites à l’échelle de cette ville du sud du Wisconsin, mais elles ont pourtant relancé les accusations réciproques que s’adressent les deux principaux candidats à l’élection présidentielle du 3 novembre. Mardi, Donald Trump est venu dénoncer « un terrorisme intérieur » alimenté selon lui par « la gauche radicale ». La parole est aujourd’hui à son adversaire.

Près de l’église luthérienne qui doit abriter, en début d’après-midi, une table ronde rassemblant des responsables de Kenosha en présence de l’ancien vice-président, Raven Spence fixe à grand-peine deux panneaux « Joe Biden 2020 », balayés par le vent, à l’armature de fer plantée dans la pelouse qui entoure sa modeste maison. La jeune Afro-Américaine estime que les visites successives sont la preuve que « les manifestants ont été entendus ». « On a fait passer le message que ça ne peut plus durer », dit-elle sans cacher son mépris pour le président, qui « est passé sans s’arrêter et sans vouloir écouter » devant sa maison.

Maurice Thomas, un Noir quinquagénaire qui a marché dans les rues de Kenosha en hommage à Jacob Blake, ne veut même pas évoquer la visite ou le nom du président. « A quoi bon ? Vu ce que je pourrais en dire, je préfère m’abstenir. » Lui aussi veut « des réponses », notamment pour savoir pourquoi « certains peuvent marcher dans les rues avec une arme de guerre et l’utiliser », dans une allusion au jeune Kyle Rittenhouse, qui a tué deux manifestants le surlendemain des graves blessures infligées à Jacob Blake, pour l’instant paralysé des membres inférieurs.

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« Tout ce qu’il fait tourne au cirque »

La même tragédie donne lieu à deux discours et à deux parcours sur place, aussi différents que l’on puisse imaginer. Mardi, Donald Trump a tout d’abord inspecté les ruines calcinées des bâtiments du centre-ville. Il s’est entretenu devant les gravats avec John Rode, présenté comme le tenancier d’un magasin vieux de plus de cent ans réduit en cendres. Il s’agissait cependant du propriétaire des murs, mais pas de celui du fonds de commerce, Tom Gram, qui, lui, avait refusé de rencontrer le président. « Tout ce qu’il fait tourne au cirque et je ne veux pas y être mêlé », avait-il assuré.

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