Aux Pays-Bas, le président de la banque centrale livre un plaidoyer proeuropéen inattendu

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Klaas Knot, président de la banque centrale néerlandaise, à Amsterdam, le 29 mars 2018.

Un fonds de relance permanent pour les Etats européens en difficulté et l’effacement d’une partie de leur dette, pour leur permettre de réinvestir : lors d’une conférence à La Haye, mardi 1er septembre, le gouverneur de la Banque nationale des Pays-Bas (DNB), Klaas Knot, a surpris et créé des remous. Parce qu’il défendait un point de vue en contradiction avec la position d’extrême fermeté défendue en juillet, à Bruxelles, par le premier ministre Mark Rutte.

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Avec ses alliés « frugaux », le dirigeant libéral avait à l’époque forcé ses collègues européens à négocier pendant quatre-vingt-dix heures, n’acceptant qu’avec difficulté, en bout de ligne, le principe d’un endettement commun de 750 milliards. En échange d’une série de conditions, dont l’augmentation du rabais dont bénéficie son pays pour sa contribution au budget européen, lequel sera par ailleurs inférieur aux espoirs de la Commission et du Parlement. Pour témoigner de sa prudence – voire de sa défiance – le chef du gouvernement néerlandais avait refusé de parler d’un accord « historique », formule utilisée notamment par Emmanuel Macron et Angela Merkel.

Une « restructuration », voire un effacement de la dette

M. Knot, lui, estime nécessaire d’aller plus loin que les décisions de juillet. Soulignant tout de même qu’il ne s’agit que d’une « option » et qu’elle est « complexe », il évoque une « restructuration », voire un effacement, de la dette des pays les plus endettés, dont la Grèce et l’Italie. « L’option est théorique, mais c’est sans doute la meilleure », affirme le dirigeant de la DNB.

Il évoque cependant certaines conditions : une analyse « dépolitisée » du problème au préalable, l’établissement d’un « pare-feu » pour éviter la contagion d’autres pays et la mise en place de réformes strictes. Même prudent, le propos fera réagir un pays qui, relève le quotidien De Volkskrant, cède volontiers à « l’hystérie » quand on lui parle de dette.

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D’autres propos du dirigeant vont provoquer de vifs débats : il plaide pour des accords au niveau européen concernant l’impôt des sociétés alors que son pays a multiplié les initiatives pour attirer des multinationales en leur promettant un statut fiscal plus que favorable. « La course vers moins d’impôts n’est pas une démarche raisonnable », relève-t-il. M. Knot indique aussi que son pays, régulièrement invité par Bruxelles à limiter son excédent commercial, devrait dépenser plus pour stimuler la croissance, aux Pays-Bas et ailleurs en Europe.

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