Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, gracie une partie de ses opposants détenus

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Le militant politique Jose Daniel Hernandez après la décision de Nicolas Maduro de gracier plus d’une centaine d’opposants, le 31 août 2020.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a gracié, lundi 31 août, 110 opposants, des élus, des syndicalistes et des activistes poursuivis ou condamnés pour délits politiques. A trois mois des élections législatives, cette grâce présidentielle secoue l’échiquier politique. M. Maduro joue-t-il sincèrement l’ouverture, comme voudrait le croire Bruxelles ? Ou cherche-t-il à « berner » ses adversaires, comme l’affirme Washington ? En tout cas, il divise.

Fin juillet, les principaux partis d’opposition – réunis au sein d’un informel « G4 » – avaient décidé de boycotter ce scrutin du 6 décembre, en dénonçant une « farce électorale organisée par la dictature ».

Pour le leader de l’opposition, Juan Guaido, le gouvernement chaviste « utilise les amnistiés comme des otages pour tenter de légitimer cette farce ». M. Guaido, qui s’était autoproclamé président début 2019, a perdu beaucoup de son leadership sur la scène intérieure, mais il reste reconnu comme président légitime par une soixantaine de pays (dont les Etats-Unis et la France).

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La décision de boycotter le scrutin législatif ne fait pas l’unanimité entre les détracteurs du gouvernement. Tous les opposants dénoncent l’absence de transparence et de garanties électorales minimum, tous fustigent les manœuvres du pouvoir chaviste. Mais d’aucuns craignent que l’appel à l’abstention ne condamne l’opposition – déjà très affaiblie – à disparaître de la scène politique. C’est notamment l’opinion de la Conférence épiscopale, ainsi que d’Henrique Capriles, l’ex-candidat présidentiel, devenu très critique de Juan Guaido. De l’avis de tous les observateurs, M. Capriles aurait participé aux négociations de l’ombre qui ont débouché sur la libération des prisonniers politiques. « La conjoncture électorale et la grâce présidentielle soulignent les divergences de l’opposition. Elles n’en sont pas la cause, rappelle la politologue Colette Capriles. La fragmentation de l’opposition vient de loin. »

« Intention très clairement politique »

Vingt-six députés d’opposition ont bénéficié de la mesure présidentielle. « Nous ne pouvons être amnistiés puisque nous ne sommes coupables de rien, sinon victimes de persécution politique », précise l’un d’entre eux, Luis Florido. Et de rappeler que des dizaines de prisonniers politiques sont encore sous les verrous. Selon l’organisation non gouvernementale Foro Penal (« Forum pénal »), il y avait, au 24 août, 386 personnes incarcérées pour motifs politiques. La libération des prisonniers politiques était une des conditions posées par l’opposition pour participer au processus électoral. « Le geste du pouvoir va dans le bon sens s’il est suivi d’autres actions », résume M. Florido.

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