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“A CBS Insider Exposes How the Media Distort the News” de Bernard Goldberg ! Un jour, cela devrait inspirer nos illustres écrivains à nous offrir une version mauricienne afin de nous permettre de mieux comprendre notre média, dit « indépendant ».
Aussi à mieux comprendre comment et pourquoi nos médias jouent le jeu des lobbies, des fois du gros capital, des fois des décideurs afin de manipuler l’opinion publique ou de devenir des véritables « machines à laver » qui se permettent même de blanchir les politiciens pourtant sanctionnés par le peuple. À l’approche des prochaines législatives, les reportages biaisés seront encore plus fréquents. Quand cela vient des titres, qui se vantent d’être des « Indépendants », le jeu de la démocratie est faussé.
Cette introduction était nécessaire pour mieux situer le contexte d’un récent article publié dans un quotidien « indépendant ».
Vrai – Dans son discours du 1er février, le Premier ministre Pravind Jugnauth dit:
« …sa région Port Louis la, li pou vine en zone remplie de richesse de l’histoire de Maurice. Li vrai ki projet la fin prend inpé retard parski en juillet l’année dernière, ena deux experts l’UNESCO ki fin fer plusieurs ban recommandations ki nou bizin tenir en compte pour sa projet la. C’est ene projet ki mo considérer comme prioritaire et ki mo p suivre personnellement. Nou pou faire li parski nou bizin toujours rapel constribution bann esclaves dan development Maurice. Bann esclaves finn contribuer dans plantation, dan construction la route, batiments et canalisation. »
Faux- extrait Express 6 février 2019
Pravind Jugnauth: « Le projet a pris du retard à la suite des recommandations de deux experts de l’UNESCO »
L’absence de « ki nou bizin tenir en compte pour sa projet » est délibérément « omis » car on aurait déduit que ce ne sont pas les experts de l’UNESCO qui ont occasionné ce retard, mais plus la nécessité de « suivre ces recommandations ».
Et là où le « ki nou bizin tenir en compte pour sa projet » prenne une importance capitale, c’est par rapport au respect de l’article 6 de la Convention de l’UNESCO qui se comme lit comme suit: « Chacun des États partis à la présente convention s’engage à ne prendre délibérément aucune mesure susceptible d’endommager directement ou indirectement le patrimoine culturel et naturel visé aux articles 1 et 2 qui est situé sur le territoire d’autres États partis à cette convention. » Où va se situer justement ce musée? Dans la zone de tampon du patrimoine national, l’Aapravasi Ghat.
Questions:
(1) Est-ce que le Premier ministre Pravind Jugnauth a fauté en cherchant l’avis des experts de l’UNESCO qu’il a rencontré en mai 2018 et dont les recommandations sont arrivées en juillet 2018 (oui Vijaya Teelock, il y a eu une réunion en mai 2018, mais le rapport est arrivé en juillet 2018, il y a là une grande différence)?
(2) Est-ce que le dossier de ce musée, ce n’est certainement pas un bâtiment qu’on érige aux quatre coins du pays, ne sera pas appelé devant l’UNESCO dans quelques années pour devenir lui aussi un patrimoine national?
(3) N’est-il pas juste et approprié qu’on prenne le temps nécessaire pour protéger l’Aapravasi Ghat tout en s’assurant que tous les critères requis par l’UNESCO soient respectés sur la construction de ce musée (Rs 5 millions ont été accordées par ce même Pravind Jugnauth dans le budget 2016-17 pour des études ‘préliminaires’?
Nous ne partageons pas l’avis de ceux qui pensent que l’historienne Vijaya Teelock joue une carte politique sur ce dossier, mais sa position nous surprend quand même. On comprend son agacement que le dossier traîne depuis 2011, mais n’avait pas elle-même déclaré, en tant que présidente d’Aapravasi Ghat Trust Fund, le 16 février 2005 qu’il est nécessaire que « c’est un expert de l’International Council on Monuments and Sites qui évaluera tous les projets autour de l’Aapravasi Ghat » alors que le projet « Light rail transport » était sur le tapis rouge.
George Abungu en mai 2018 (source GIS): « The meeting with the Prime Minister was cordial and discussions focused on several ongoing projects including the Metro Express, the bus station project, the waterfront, the Slavery museum and the art gallery in relation to the Aapravasi Ghat World Heritage site. Our mission in Mauritius is to provide advice and discuss with relevant stakeholders…” . Une confirmation que l’état discute avec l’Unesco sur plusieurs dossiers.
Ce même Vijaya Teelock n’avait-elle pas fait les éloges de l’actuel gouvernement le 6 décembre 2017 dans les colonnes de l’Express: « L’UNESCO a décidé d’accorder tout son soutien au projet de musée à Maurice, surtout pour qu’il soit situé dans la capitale. Le ministre des Arts et de la Culture a affirmé à cette occasion que le musée sera à l’hôpital militaire… Nous militons pour cela depuis plusieurs années maintenant. Je suis satisfaite que le ministère ait pris une décision ferme. L’histoire de l’esclavage est tellement importante que c’est ridicule qu’il n’y ait rien qui en parle dans la capitale. »
Donc c’est clair et évident que le gouvernement le veut ce musée et a totalement fait abstraction sur ce que notre confrère de l’Express avait qualifié en janvier 2018 de « vague de contestations dont fait face le projet Musée de l’Esclave ». Un comportement qui avait poussé Jocelyn Chan Low, coordinateur régional du projet La Route de l’esclave à dire ceci chez notre confrère: « Nous sommes dans une société de regards ». Mme Vijaya Teelock avait-elle ajouté son grain de sel: « Ce musée a aussi contre lui des gens qui pensent que cela va donner une mauvaise image de certains groupes et de certaines personnes. »
Entre juillet 2018 et janvier 2019, six mois se sont écoulés.
On comprend aussi cette frustration venant des gens qui ont vu ce projet échapper entre leurs mains et qui, on l’espère souhaite sincèrement sa concrétisation au plus vite. Dans le Le Mauricien du 18 janvier 2019 on peut lire sous le titre Slavery Museum Saga- when ministers blunder, what do we do?: “…The Nelson Mandela Centre for African Culture Trust Fund was therefore mandated to implement the various recommendations falling within the purview of its mission for cultural reparation and empowerment. Several working sessions were conducted at the Ministry of Arts and Culture chaired by Minister Choonee and his officers. The Ministry of Finance also looked into the feasibility of the project. DrVijaya Teelock, well known for her research work on slavery, took an active part in the discussions. At one point, it was suggested to adopt the Build Operate and Transfer (BOT) principle to materialize the project. The running of the museum was to be entrusted with a public company or a trust on the same model as the Aapravasi Ghaat Trust Fund…”, écrit Jimmy Harmon. L’historienne Vijaya Teelock a commenté avec une mention: “Well said Jimmy!” sur Facebook, soit bien avant le discours de Premier ministre.
C’est un fait, et Jimmy Harmon l’écrit. Le Centre for Research on Slavery and Indentured Labour (CRSI) de l’Université of Mauritius (où la membre fondatrice Dr Vijaya Teelock est coordinatrice) avait proposé et souhaite toujours que le Centre Nelson Mandela, qui tombe sous la tutelle du ministère des Arts de la Cuture joue un rôle clé sur ce projet. Or, la construction de ce musée va coûter des millions et le gouvernement (et c’est son devoir d’ailleurs) de s’assurer que les instances appropriées gardent le contrôle. Comme toujours, ça ne plaît pas.
Le Premier ministre, Pravind Jugnauth a toujours eu à coeur la construction de ce musée depuis 2016 déjà (A New Era of Development- budget speech-2016-17- We are also providing for a study to be carried out prior to the setting up of a Slavery Museum at the ex-Labourdonnais Military Hospital, in Port Louis) et on ne le voit pas céder face à des lobbys. Quand il dit c’est une priorité, elle le sera, nous en sommes convaincus.
Reste à savoir maintenant si certains ne veulent pas au final faire de la politique ou « rode zotte bout » sur l’histoire de l’esclavage…Le peuple jugera !
Musée de l’esclave: Reality check !
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