« L’Europe peut-elle faire preuve à l’extérieur de la vigueur qu’elle vient de manifester à l’intérieur ? »

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Emmanuel Macron et Angela Merkel arrivent pour une conférence de presse conjointe en marge du sommet européen à Bruxelles, le 21 juillet.

Chronique. Virus, rebond ou deuxième vague ? La pandémie, ses graphiques anxiogènes et ses incertitudes reviennent hanter les Européens. Cette triste impression de déjà-vu, cependant, ne doit pas masquer un élément nouveau – et positif : l’Europe qui l’affronte aujourd’hui est très différente de celle d’il y a six mois.

Rappelez-vous : début mars, l’Union européenne (UE) était au bord de l’abîme, du propre aveu d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission. Ses piliers, le marché unique et l’espace Schengen, n’avaient pas résisté à l’invasion du Covid-19. L’absence de compétences communautaires en matière de santé autorisait un chacun pour soi dévastateur. La catastrophe économique qui se profilait dans les pays les plus touchés menaçait d’emporter tout le monde.

Paradoxalement, au lieu d’être un facteur de désintégration, la pandémie a eu un effet catalyseur. L’audacieux plan de relance des économies de l’UE promu par la Commission sur la base d’une initiative franco-allemande a aussi relancé le projet européen lui-même, en consacrant le principe de solidarité.

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La santé est aujourd’hui l’un des domaines où la coopération est considérée comme prioritaire, et l’UE a adopté une stratégie unitaire pour doter l’ensemble des Etats membres d’un vaccin anti-Covid-19. Si le réflexe des frontières n’a pas totalement disparu, il ne se trouve plus guère que la Hongrie pour les refermer à nouveau face au rebond de l’épidémie.

Situation détériorée

Mais si l’UE est mieux armée à l’intérieur pour affronter un rebond de la pandémie, elle l’est nettement moins vis-à-vis de l’extérieur, où la situation s’est encore détériorée. L’Europe est aujourd’hui littéralement cernée de crises.

Au sud : Libye, Sahel, Syrie, Liban, et tout près, la Méditerranée orientale où une Turquie très revendicative fait monter la tension. A l’est et au nord, le puissant mouvement de contestation populaire en Biélorussie complique encore la relation avec la Russie, alors que le problème ukrainien n’est pas réglé ; l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny a brutalement rappelé à ceux qui voulaient l’oublier à quel type de régime l’on a affaire. A l’Ouest, le casse-tête du Brexit aborde sa phase finale, en mode durcissement.

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Voilà pour le voisinage. Plus à l’ouest, Donald Trump a emmené l’allié américain si loin dans la dérive que les Européens ont désormais les yeux rivés sur le calendrier et la date du 3 novembre pour voir si un cap commun peut être retrouvé. Le panorama ne saurait être complet sans l’affrontement, en arrière-plan, entre l’allié américain incertain et un géant chinois pas franchement bienveillant.

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