« L’école c’est la véritable “banque” du Liban de demain »

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Tribune Se relever, encore et encore. Tel est le destin peu enviable des Libanais. Comment leur pays, soumis depuis des décennies aux guerres, aux divisions, aux crises socio-économiques, peut-il continuer à être aussi prodigue en talents humains ? La réponse, d’abord et toujours c’est l’école.

Quelques heures après le drame qui secouait Beyrouth le 4 août 2020, le président Emmanuel Macron martelait : « Nous serons d’abord aux côtés des Libanais pour éduquer » au nom de « la force de l’éducation et du savoir, qui apprennent à aimer la liberté et l’exigence qui va avec ». Ce credo est assurément celui de la société libanaise.

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Aussi hétérogène soit-elle, elle se retrouve sur une exigence qui fédère toutes ses composantes : offrir à ses enfants la meilleure éducation possible. Les chiffres sont là : un taux d’alphabétisation pour les 14-25 ans (98,4 % pour les hommes et 99,1 % pour les femmes) et, en 2012, un taux d’accès à l’enseignement supérieur de 54 % d’une classe d’âge ; dont 60 % des femmes et 49 % des hommes. A l’image de ce qu’est l’organisation de la vie publique, la prévalence du secteur privé est considérable. En 2018-2019, 30,9 % des élèves fréquentaient les écoles du secteur public, 65,7 % le secteur privé (payant ou subventionné) et 3,4 % les établissements de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine pour le Proche-Orient (UNRWA). Le prix à payer, ce sont de profondes inégalités et la vulnérabilité de l’école.

L’école au Liban, valeur ajoutée dans la région

Toutefois, il faut nuancer ce tableau et donner à voir tous les paradoxes de ce système, fruit d’une sédimentation éducative et sociale pluriséculaire. Le service public, doté de trop faibles moyens, prend en charge depuis plusieurs années les enfants réfugiés syriens et ploie sous l’effort. Le secteur privé est quant à lui protéiforme. Certes, une poignée d’écoles est réservée aux élites mais beaucoup scolarisent des enfants de la classe moyenne, voire des classes défavorisées.

Autre paradoxe, la plus grande mixité sociale et religieuse se trouve au sein même des écoles confessionnelles ou réservées aux classes moyennes. Et c’est ce foisonnement qui, génération après génération, forme des intellectuels, des artistes, des scientifiques, des entrepreneurs, des journalistes… qui socialisent au-delà de leur cercle familial et confessionnel et réussissent dans le monde entier.

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