Après un été raté, une rentrée compliquée pour Boris Johnson

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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, le 15 août en marge de la commémoration du 75e anniversaire de la victoire sur le Japon, à Alrewas, au centre de l’Angleterre.

Chemise à carreaux ouverte sur la poitrine, chaussures de marche aux pieds, Boris Johnson sourit faiblement. Il porte son fils Wilfred,4 mois, dans un porte-bébé kangourou. A ses côtés, sa compagne Carrie Symonds, en short à fleurs, tient Dylin dans ses bras, leur jack russel. Derrière eux, on devine la lande et la mer. Le cliché a été pris mi-août, dans la péninsule d’Applecross, dans les Highlands, en Ecosse, où le premier ministre britannique et sa compagne se sont échappés pour quelques jours de repos loin du 10 Downing Street.

Rien à voir avec les vacances pour happy few que le couple s’était octroyées début 2020 sur Moustique, l’île des milliardaires dans les Caraïbes. Et pourtant, Boris Johnson a une fois de plus suscité la polémique. Sur les réseaux sociaux, on a critiqué sa manière de porter son fils, les tabloïds se sont délectés du supposé coup de colère d’un agriculteur écossais, furieux qu’il ait planté une tente dans son champ sans autorisation… Décidément, l’été fut raté pour le dirigeant britannique, et huit mois après son triomphe aux élections générales de décembre 2019, Boris Johnson et son gouvernement au bilan déjà fragile (avec 42 000 décès du Covid-19, le plus lourd tribut en Europe à ce jour), sont confrontés à une rentrée scolaire et parlementaire électrique.

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Réalisé pour le compte de l’hebdomadaire The Observer samedi 29 août, un sondage de l’institut Opinium donne la mesure du problème pour Downing Street : le Parti travailliste est désormais au coude-à-coude avec les conservateurs au pouvoir, à environ 40 % d’opinions favorables, alors qu’en mars, les tories disposaient encore de 26 points d’avance. Le leader travailliste Keir Starmer, successeur de Jeremy Corbyn, ne brille pas par son charisme mais il inspire la compétence et la constance. Précisément ce qui semble manquer de plus en plus au cabinet Johnson.

Accumulation de rétropédalages

Le Financial Times s’est prêté à l’exercice fin août : le quotidien économique a dénombré douze « U Turns », rétropédalages gouvernementaux, depuis le début de la pandémie. Choix puis abandon de la stratégie d’immunité collective face à la pandémie mi-mars, réouverture des écoles promise pour juin puis abandonnée, port du masque d’abord rejeté dans les transports publics, les magasins ou les écoles, mais finalement adopté, etc. Rien de tel pour éroder la confiance du grand public. Le fiasco des « A Levels » (équivalent du baccalauréat) a eu un effet particulièrement désastreux. Mi-août, Gavin Williamson, le ministre de l’éducation, a dû revenir sur sa parole et abandonner un logiciel de notations entraînant de considérables injustices pour les élèves – il revoyait souvent à la baisse les appréciations des professeurs, hypothéquant des dizaines de milliers d’entrées à l’université.

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