Difficile tournée diplomatique chinoise en Europe

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Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, accueillie par son homologue norvégienne, Ine Eriksen Soreide, à Oslo, le 27 août.

Alors qu’elle estime être « au bord d’une nouvelle guerre froide » avec les Etats-Unis, la Chine tente de calmer les tensions avec les pays européens en y envoyant deux de ses principaux diplomates. Wang Yi, le ministre des affaires étrangères, doit achever, mardi 1er septembre, à Berlin, une tournée qui l’a conduit en Italie, aux Pays-Bas, en Norvège et en France. Dans la foulée, Yang Jiechi, le responsable des relations internationales au sein du Parti communiste chinois, visitera la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Autant de rencontres préparatoires avant le sommet qui réunira − par visioconférence − le président Xi Jinping et quatre dirigeants européens, Ursula von der Leyen (Commission européenne), Charles Michel (Conseil européen), la chancelière allemande, Angela Merkel, et Emmanuel Macron, le 14 septembre.

« Wang Yi semble avoir pour mission de limiter les dégâts en Europe occidentale à la suite des frictions liées à la pandémie et à Hongkong. Alors que Yang Jiechi, le conseiller diplomatique du parti, qui siège au bureau politique, mène une opération d’influence en Europe du Sud. Dans la hiérarchie de l’Etat-parti, Wang Yi occupe une position assez subalterne », explique Marc Julienne, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI).

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Pour lui, « en France, on peut dire que la visite de Wang Yi est plutôt un succès car il a rencontré des grands personnages de l’Etat − le président Macron, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel et qu’il y a eu peu de communication de la part de la France sur les sujets qui fâchent ». Le communiqué publié à l’issue de la rencontre, samedi 29 août, entre le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et son homologue chinois mentionne simplement que « le ministre a rappelé les graves préoccupations de la France quant à la dégradation de la situation des droits de l’homme en Chine, en particulier à Hongkong et au Xinjiang ».

Messages accusateurs

La tournée de Wang Yi n’a pas été triomphale, loin de là. En Italie, le président du conseil, Giuseppe Conte, ne l’a pas reçu alors que la Chine en avait fait la demande. En mars 2019, l’Italie avait pourtant été le premier pays du G7 à adhérer au programme chinois des « nouvelles routes de la soie ». En Allemagne, trois députés, Margarete Bause (Verts), Gyde Jensen (FDP, parti libéral démocrate) et Michael Brand (CDU), ont, dans une lettre commune, appelé le ministre des affaires étrangères allemand, Heiko Maas, à ne pas « se laisser instrumentaliser ». A ce stade, aucun entretien n’est prévu avec la chancelière Angela Merkel.

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