De retour au Liban, Macron va devoir faire face aux blocages politiques

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Lors de la visite d’Emmanuel Macron (deuxième à gauche) au Liban, avec le président libanais Michel Aoun (deuxième à droite), le premier ministre Hassan Diab (à droite) et le président de la Chambre des députés, Nabih Berri.  Le 6 août à Baabda (est de Beyrouth).

« Gouvernement de mission » : depuis trois semaines, l’expression revenait fréquemment à l’Elysée, pour résumer les attentes à l’égard des partis libanais. Au cours de sa visite à Beyrouth le 6 août, Emmanuel Macron avait constaté les ravages provoqués deux jours auparavant par l’explosion dans le port, qui a causé la mort de 188 personnes. Il avait aussi placé ses interlocuteurs politiques devant leurs responsabilités, en promettant de revenir le 1er septembre.

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Depuis, la crise humanitaire demeure affolante, la monnaie nationale s’effondre, les devises manquent et les réformes structurelles attendues depuis des années restent de simples feuilles de papier. Mais à la veille de l’arrivée du dirigeant français, les principales formations politiques libanaises – sunnites – se sont mises d’accord comme par enchantement, dimanche 30 août, sur le nom d’un candidat au poste de premier ministre, Hassan Diab ayant démissionné après le drame. Il s’agit de Mustapha Adib, ambassadeur en Allemagne, qui devra encore être confirmé lors des consultations menées par le président, Michel Aoun, lundi.

Son profil de pur technicien, sans poids politique, sans réseaux, sans aura suffisante pour créer une dynamique réformiste, fait déjà craindre le pire aux commentateurs. « Le système se défend alors même qu’il coule, soupire Emile Hokayem, expert à l’International Institute for Strategis Studies (IISS) à Londres. Désigner Adib, c’est choisir le chef pâtissier du Titanic comme commandant de bord, alors que le navire prend l’eau. Il faudra maintenant attendre la composition du gouvernement pour avoir une meilleure idée de ce qui se passe. »

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Début août, dans les rues de Beyrouth, Emmanuel Macron s’était improvisé en porte-voix de la colère populaire contre les dirigeants. Malgré la mise en avant de Mustapha Adib, les intentions du président français demeurent identiques : mettre sous pression une classe dirigeante locale prise dans la toile de ses intérêts confessionnels respectifs, de ses pratiques clientélistes et de sa culture dilatoire. Les mots ne valent plus grand-chose au Liban, tant les actes manquent. Ainsi en va-t-il du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s’est dit « ouvert à une discussion constructive » au sujet d’un « nouveau pacte politique », suggéré par le dirigeant français. Ou encore du président, Michel Aoun, qui a appelé soudain de ses vœux, dimanche, à l’émergence d’un « Etat laïque ».

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