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Le Hezbollah est disposé à discuter d’un nouveau « pacte politique » au Liban, proposé par le président français Emmanuel Macron, a déclaré dimanche 30 août le chef de la puissante formation pro-iranienne, Hassan Nasrallah.
« Nous avons entendu l’appel du président français au cours de sa dernière visite au Liban à un nouveau pacte politique, a déclaré le secrétaire général du Hezbollah, dans un discours. Nous sommes ouverts à toute discussion constructive sur le sujet (…) mais à la condition qu’il s’agisse d’un dialogue libanais et que ce soit la volonté de toutes les parties libanaises », a-t-il ajouté.
Hassan Nasrallah n’a pas précisé quels changements son mouvement était prêt à considérer mais il a précisé avoir « entendu des critiques de sources officielles françaises au sujet du système confessionnel » libanais et de son incapacité à résoudre les problèmes du Liban.
Macron à Beyrouth lundi
M. Macron a annoncé le 6 août en visite à Beyrouth, deux jours après la puissante explosion au port de la capitale libanaise, qu’il allait proposer un « nouveau pacte politique » aux forces politiques du pays, avec des réformes nécessaires, sans quoi « le Liban continuera de s’enfoncer ».
Le président français doit revenir à Beyrouth lundi et rencontrer mardi les représentants des principaux partis politiques, dont le Hezbollah. Des consultations parlementaires sont prévues lundi pour désigner un nouveau premier ministre après la démission de Hassan Diab une semaine après l’explosion meurtrière.
Le chef du Hezbollah a assuré que son parti se montrerait « coopératif » à ce sujet alors que les divergences politiques empêchent jusqu’à présent un accord sur le choix du nouveau chef du gouvernement.
Soulignant qu’il dirigeait « le plus grand parti politique au Liban », M. Nasrallah a mis en doute la légitimité du mouvement de contestation populaire qui réclame un changement politique. « Pouvons-nous considérer que les revendications de centaines de manifestants expriment la volonté du peuple libanais ? », a-t-il lancé.
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