[Société] La Réunion est-elle vraiment en rouge ? On fait le point sur les indicateurs

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Alors que vendredi soir, lors de leur point de situation hebdomadaire l’ARS et la préfecture communiquaient des indicateurs de l’épidémie de Covid à La Réunion. Mais il se trouve que certains chiffres sont sensiblement différents de ceux annoncés ce jour-là. La faute à un décalage dans la remontée des données, semblait indiquait le Dr Chieze, interrogé à ce sujet sur le plateau du JT d’Antenne Réunion samedi soir.

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Lors de sa prise de parole à la préfecture ce vendredi 28 août, le chef du service épidémiologie de l’ARS avait en effet annoncé un taux d’incidence de 43,7 cas positifs pour 100 000 habitants. Annonçant que La Réunion n’avait pas encore franchi le seuil d’alerte, établi à 50 pour 100 000 habitants. 

Qu’est-ce que le taux d’incidence ? 

C’est le nombre de nouveaux cas de COVID-19 diagnostiqués lors des tests pendant les 7 derniers jours, rapportés au nombre d’habitants du département.

Mais en examinant les données publiées par Santé Publique France, on peut lire que le 26 août déjà, date des dernières données disponibles, ce taux d’incidence avait déjà grimpé bien au-delà, s’élevant mercredi dernier à 53,8 cas positifs pour 100 000 habitants. Il s’avère qu’il avait été franchi depuis la veille même, le 25 août, atteignant les 52/100 000. 
 

Il est donc indéniable que ce chiffre est en rapide augmentation. Si on revient un mois plus tôt, le 30 juillet, ce taux d’incidence n’était qu’à 2,3/100 000 ! Le 10 août, il était grimpé à 6,6/100 000, et le 20 août à 37,6/100 000. Une évolution constante à la hausse, comme on le voit sur le graphique de Santé Publique France ci-dessous, qui compare aussi la courbe de La Réunion avec celle de la France entière. 

A titre de comparaison, le même jour, le taux national était de 47/100 000. Le graphique ci-dessous montre que La Réunion suit la même évolution que la France entière, un peu plus rapide.

 

 

 

Mais La Réunion n’est pour autant pas passée “en rouge” partout. Car la carte de vulnérabilité des départements qui permet de mesurer l’avancée de l’épidémie dans chaque territoire considère plusieurs aspects, dont le taux d’incidence. Il prend aussi en compte des indicateurs tels que le taux de positivité des tests, le nombre de tests réalisés par rapport au nombre d’habitants, le taux de reproduction effectif du virus (taux R), le nombre de clusters, ou encore l’évolution du nombre d’hospitalisations, en général ou réanimation ainsi que le nombre de décès

Soit tout un ensemble d’indicateurs qui sont analysés, afin de classer les départements de France selon des trois niveaux de vulnérabilité, de “limitée” à “élevée” en passant par la “modérée”. 

 

Examinons donc ci-dessous quelques-uns des indicateurs qui entrent en compte dans le niveau de vulnérabilité : 


 

Taux de positivité 

Le taux de positivité (proportion de tests positifs sur l’ensemble des tests effectués) était le 26 août (dernières données disponibles) de 2,9% à La Réunion, contre 4.1% en France. Il a été multiplié par presque 6 en un mois, mais n’atteint pas encore le seuil de vigilance, fixé à 5%. Le seuil d’alerte lui, est atteint à 10% de positivité. 

 



Nombre de personnes hospitalisées 

Le 29 août, 67 personnes atteintes du Covid étaient hospitalisées à La Réunion. Un chiffre qui lui aussi est en constante augmentation depuis le début du mois d’août, et qui a augmenté en même temps que le nombre de cas positifs sur l’île. Le 1er août, il n’y avait encore que 18 personnes hospitalisées en unités Covid.

 


 

Nombre de personnes en réanimation 

Un autre indicateur pris en compte pour le taux de vigilance est le nombre de personnes hospitalisées en réanimation sur le département, soit 14 personnes à La Réunion ce 29 août. Le chiffre englobe tous les patients dans cette situation, y compris les évacuations sanitaires. Le même jour, en France, on comptait 394 hospitalisées en réanimation. 

Ce chiffre hisse donc La Réunion au rang de la 10ème commune qui compte le plus de patients en réanimation le 29 août. 

Mais il faut surtout mettre en relation ce chiffre avec les capacités hospitalières du département, pour avoir une idée de la saturation ou non des services de réanimation.

Selon les derniers chiffres du CHU, la capacité en réanimation pourrait monter à 85 lits si besoin, mais on parle d’une quarantaine de lits disponibles dans l’immédiat.

Selon les chiffres de Santé Publique France en tout cas, 17.3% des lits de réanimation étaient occupés au 25 août : le seuil de vigilance est atteint à 40% de lits occupés, et le seuil d’alerte à 60%. 

 



 

Le taux de reproduction effectif 

Enfin, reste le nombre de reproduction effectif (R), qui traduit le nombre nombre moyen de personnes qu’une personne malade va contaminer. Ce chiffre, selon Santé Publique France, s’élevait le 25 août à 1,89. Pour la France entière, il était, le 22 août (dernière données disponibles), de 1,38.

Le seuil d’alerte, au niveau national, a été placé à 1,5. Ce qui situe donc La Réunion au-dessus de ce seuil, selon l’interprétation de Santé Publique France. Mais l’ARS, précédemment avait expliqué le taux R sur l’île devait être calculé de façon différente. 

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C’est au vu de ces plusieurs indicateurs que La Réunion reste au stade de vulnérabilité modérée actuellement, et n’est pas encore passée en stade de vulnérabilité élevée malgré un taux d’incidence qui a franchi le seuil d’alerte. Une situation qui peut toutefois vite basculer, si le nombre de personnes devant être admises en réanimation augmente rapidement, ou si le nombre de clusters continue de grimper… 

Comme ont souhaité le faire entendre préfecture et ARS vendredi dernier, l’évolution de la situation dépend grandement des mesures barrière qui seront respectées (ou non) les prochaines semaines. Jacques Billant, par un arrêté, a ainsi étendu encore les zones où le port du masque est obligatoire en plein air. Et dès ce 1er septembre, partout en France, ce même masque deviendra un accessoire obligatoire au travail. 

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