Temps de chien pour la ministre de l’agriculture allemande

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Julia Klöckner, à la chancellerie allemande, le 19 août.

Depuis son arrivée au ministère allemand de l’agriculture, en mars 2018, Julia Klöckner (CDU), qui fut un temps considérée comme une dauphine possible d’Angela Merkel, n’a pas été ménagée par ses adversaires. En juin 2019, elle avait été accusée de lobbyisme déguisé après avoir diffusé une vidéo dans laquelle on la voyait vanter la qualité des produits Nestlé aux côtés du patron de la filiale allemande du groupe agroalimentaire.

Ces dernières semaines, elle s’est retrouvée en première ligne après la découverte d’importants foyers d’infection du Covid-19 dans plusieurs abattoirs, une situation révélatrice du peu d’attention portée par les autorités allemandes aux déplorables conditions sanitaires et sociales dont pâtissent les travailleurs de ce secteur.

« Les chiens ne sont pas des peluches, ils ont aussi leurs propres besoins qui doivent être pris en compte », a résumé Julia Klöckner.

Peu populaire – au gouvernement, seul son collègue chargé des transports, le conservateur bavarois Andreas Scheuer, a des sondages pires que les siens, selon le baromètre du Spiegel –, Julia Klöckner espère peut-être redorer son image avec son projet d’« ordonnance sur la protection des chiens », dont les grandes lignes ont été rendues publiques le 17 août et dont la principale disposition vise à obliger les propriétaires de canidés à sortir ces derniers au moins deux fois par jour pendant une heure minimum.

À l’origine de ce projet, ce constat : « Le chien est l’un des animaux domestiques les plus appréciés en Allemagne. Or, leur nombre ayant beaucoup augmenté pendant la phase aiguë du coronavirus, il est d’autant plus important de savoir comment se ­comporter avec eux », écrit le ministère de l’agriculture dans l’exposé des motifs de cette ordonnance qui pourrait entrer en vigueur début 2021. « Les chiens ne sont pas des peluches, ils ont aussi leurs propres besoins qui doivent être pris en compte », a résumé Julia Klöckner.

Dix-neuf pour-cent des foyers allemands ont un chien (ci-contre, dans un parc de Berlin).

Depuis l’annonce du projet d’ordonnance, les réactions n’ont pas manqué. Et le moins qu’on puisse dire est que l’accueil n’est pas franchement positif. À l’image de l’article au vitriol qu’a signé Hans-Jörg Vehlewald, voix influente du tabloïd Bild, quotidien le plus lu du pays, mardi 18 août : « Cela fait plus de vingt ans que j’ai des chiens. Et je n’ai pas besoin d’études pour savoir qu’un animal a besoin d’être au grand air, comme pour notre bâtard Bari, 8 ans, qui se met à grogner et à aboyer quand il reste enfermé pendant plusieurs heures. (…) Mais de là à établir une ordonnance sur la sortie des chiens, voilà l’idée la plus débile qu’un ministère a pu produire depuis l’existence de la pensée humaine ! »

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