l’ancien président Bédié et un ex-premier ministre candidats

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Henri Konan Bédié prononce un discours alors qu’il vient d’être nommé par son parti, le PDCI, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne, le 27 juillet 2020 à Abidjan.

L’ancien président Henri Konan Bédié, chef du principal parti d’opposition ivoirien, et Pascal Affi N’Guessan qui fut premier ministre de l’ex-président Laurent Gbagbo, avec qui il entretient désormais des relations conflictuelles, ont déposé jeudi 27 août leur candidature à la présidentielle du 31 octobre.

« Cette candidature, je la confie au peuple ivoirien. Elle nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, une Côte d’Ivoire de la paix, de la tolérance du dialogue et du développement », a affirmé M. Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), lors d’une brève déclaration à la sortie de la Commission électorale indépendante (CEI).

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A 86 ans, il ambitionne de revenir au pouvoir plus de vingt ans après avoir été renversé par un coup d’Etat qui a mis fin à une présidence (1993-1999) sans relief, selon de nombreux observateurs. Il retrouvera comme en 2010 au premier tour le président Alassane Ouattara, avec qui il avait scellé une alliance jusqu’à la rupture de 2018.

La candidature de Laurent Gbagbo ?

Mercredi, la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a annoncé vouloir déposer une candidature de M. Gbagbo, même si elle a peu de chances d’être validée.

Ces trois hommes avaient été les trois rivaux du scrutin de 2010 qui a débouché sur la crise post-électorale ayant fait quelque 3 000 morts après le refus du président Gbagbo de reconnaître sa défaite.

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Acquitté en première instance des accusations de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), M. Gbagbo est en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente d’un éventuel procès en appel. Il a été radié des listes électorales à la suite de sa condamnation en 2018 par la justice ivoirienne à vingt ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pendant la crise post-électorale.

Dans la matinée, l’ancien premier ministre de M. Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, 67 ans, a lui aussi déposé sa candidature. « Nous nous présentons à cette élection animés de grandes ambitions pour notre pays. Je veux être le candidat de tous les Ivoiriens du nord au sud, d’est en ouest », a affirmé M. Affi N’guessan, arrivé deuxième, avec 9,29 % des voix, lors de la présidentielle de 2015.

La nouvelle Constitution de 2016

Il a pris le contrôle légal du Front populaire ivoirien (FPI) fondé par Laurent Gbagbo, mais les partisans les plus fervents de l’ancien président sont regroupés au sein d’une faction qui ne le soutient pas. Réagissant à la candidature de M. Affi N’guessan, Simone Gbagbo, l’ancienne première dame, a précisé : « C’est un citoyen, il peut se présenter mais il n’est pas candidat de mon parti. »

Les candidats ont jusqu’à lundi 31 août minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas être nécessairement présents physiquement.

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Le président Alassane Ouattara a déposé le sien lundi 24 août, appelant à « la paix » après les violences qui ont fait au moins huit morts depuis l’annonce qu’il briguerait un troisième mandat. Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l’Etat, 78 ans, avait initialement annoncé en mars son intention de ne pas se représenter et de passer le relais à son premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé brutalement le 8 juillet d’un infarctus.

Comme la précédente, la Constitution de 2016 limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Les partisans de M. Ouattara affirment que le changement de Constitution a remis le compteur des mandats à zéro, mais ses adversaires jugent anticonstitutionnelle une troisième candidature.

Le Monde avec AFP

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