Un milliardaire à la tête du fonds pétrolier norvégien

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Le futur patron du fonds souverain norvégien, Nicolai Tangen, à Oslo, le 28 mai.

« Nicolai Tangen doit être un de ceux, dans le monde, qui ont payé le plus pour obtenir un boulot », constatait, le 24 août, le quotidien norvégien Aftenposten. Le milliardaire de 54 ans venait alors d’annoncer qu’il « coupait tous les liens » avec AKO Capital – le fonds spéculatif qu’il a fondé en 2005. Sa participation de 43 % serait transférée à une fondation et ses investissements convertis pour êtres placés en banque.

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Ce sont les conditions qui lui ont été imposées pour accéder à la direction du plus grand fonds souverain du monde, le fonds pétrolier norvégien, à compter du 1er septembre. Dans la presse locale, M. Tangen l’a confessé : s’il avait connu la nature des exigences accompagnant son nouvel emploi, il ne se serait sans doute jamais présenté au premier entretien d’embauche.

Depuis que sa nomination a été annoncée, le 26 mars, les polémiques se sont succédé. Au point de ternir la réputation de la Banque centrale norvégienne, habituellement louée pour sa gestion exemplaire – et éthique – de la gigantesque manne financière (989 milliards d’euros), tirée de l’exploitation du gaz et du pétrole au large des côtes norvégiennes.

Conflit d’intérêts

Dès le mois de mai, la question d’un conflit d’intérêts avait été évoquée, à la suite des relations concernant la tenue d’un séminaire, aux Etats-Unis, en novembre 2019. Le patron d’AKO Capital y avait fait venir, tous frais payés, des personnalités norvégiennes et étrangères. Parmi elles, le directeur actuel du fonds pétrolier, Yngve Slyngstad, à qui il va succéder et qui a reconnu avoir « commis une erreur », en acceptant de voyager à bord de l’avion affrété par le milliardaire.

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Dans un courrier adressé au Parlement, le 11 juin, le conseil de surveillance de la Banque de Norvège enfonce le clou. L’organisme s’interroge sur les conditions de recrutement de M. Tangen, dont le nom ne figurait pas sur la liste publique des candidats. Il s’inquiète également de le voir conserver une partie du contrôle de son fonds participatif et de ses investissements placés aux îles Caïmans, un paradis fiscal.

« J’ai pris ces mesures pour lever tous les doutes sur le chapeau que je porte maintenant », Nicolai Tangen, directeur général du fonds souverain norvégien

La crise atteint son acmé le 11 août, quand Julie Brodtkorb, la présidente du conseil de surveillance de la Banque de Norvège témoigne devant le comité des finances du Parlement. Dans un réquisitoire implacable, elle constate « la violation de directives, règles et lois ». Le gouverneur de la Banque centrale, Oystein Olsen, est mis en cause, de même que le ministre des finances, critiqué pour ne pas être intervenu plus tôt.

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