Theresa May en mission de la dernière chance à Berlin et Paris pour obtenir un nouveau report

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La première ministre britannique, qui négocie avec l’opposition travailliste un compromis, veut repousser la sortie de l’Union européenne au 30 juin.

Par Thomas Wieder, Philippe Bernard et Cédric Pietralunga Publié aujourd’hui à 04h20

Temps de Lecture 6 min.

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Un graffiti représentant Emmanuel Macron et Theresa May, à Paris, le 5 avril.
Un graffiti représentant Emmanuel Macron et Theresa May, à Paris, le 5 avril. CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS

A lire la presse britannique, tout serait simple : Emmanuel Macron est le « bad cop » (le méchant) de la négociation sur le Brexit tandis qu’Angela Merkel y joue le rôle de la « good cop » (la gentille). Theresa May, qui, elle, est aux abois faute d’accord des députés à trois jours de la date butoir pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), devait effectuer, mardi 9 avril, deux visites éclair à Berlin puis Paris pour rencontrer les deux dirigeants européens. Enjeu : obtenir leur accord pour un nouveau report de la date du divorce. Primitivement fixé au 29 mars, il a été renvoyé au 12 avril.

La première ministre britannique, qui a renoncé à faire adopter par le Parlement l’accord qu’elle avait conclu avec l’UE en novembre 2018, sollicitera un nouveau report au 30 juin lors d’un sommet européen exceptionnel, mercredi 10 avril à Bruxelles.

Lire aussi Brexit : le graphique (simple) pour résumer cinq mois de tergiversations entre Londres et Bruxelles

La décision sera prise à l’unanimité des Vingt-Sept. Mais les positions allemande et française seront déterminantes. Depuis quelques jours, Theresa May cherche à négocier un compromis avec le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn autour de l’idée du maintien du Royaume-Uni dans une union douanière européenne permettant de maintenir la fluidité du commerce. Des discussions qui n’avaient pas abouti, mardi 9 avril au matin.

Macron refuse la perspective d’une prise en otage de l’UE

Face à cette nouvelle demande d’ajournement du Brexit, Paris et Berlin affichent en apparence des positions différentes. Emmanuel Macron semble s’accommoder d’une sortie sans accord des Britanniques le 12 avril, qui serait catastrophique pour l’économie britannique et néfaste pour le continent.

Le président français refuse la perspective d’une prise en otage de l’UE par les Britanniques qui, s’ils restent dans les instances européennes, pourraient pourrir la vie de l’UE, comme en menacent certains élus conservateurs. Il craint que l’ombre d’un Brexit non résolu plane sur les élections européennes, ne fasse le jeu de l’extrême droite et ne phagocyte l’UE à un moment où elle doit se réinventer. « Les Britanniques nous considèrent comme des durs mais c’est parce qu’il y a peu de pays qui sont aussi attachés au bon fonctionnement du projet européen que la France », explique un conseiller du chef de l’Etat français.

A l’évidence, le président français rechigne à accorder le report long (un an) proposé par le président du Conseil européen Donald Tusk. M. Macron a « de grands projets pour l’Europe, il n’est pas question de consacrer toute l’énergie et le temps de l’UE à négocier avec le Royaume-Uni, explique-t-on à l’Elysée. Depuis dix ans, la crise de la zone euro puis celle des migrants ont paralysé l’Europe, on ne va pas recommencer avec le Brexit. »

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