Les députés européens entendent pallier les manques du plan de relance

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Ne pas remettre en cause un accord historique, mais faire entendre sa voix. A Strasbourg, les parlementaires européens se préparent à de difficiles négociations avec les Etats membres de l’Union européenne au sujet des 750 milliards d’euros du plan de relance et du budget communautaire. « Le plan de relance cache des coupes budgétaires énormes qui mettent en danger le fonctionnement de l’Union européenne. Notre rôle est de penser le long terme, sans remettre en cause le plan », affirme José Manuel Fernandes, eurodéputé membre du Parti populaire européen (droite) et de l’équipe des six négociateurs du Parlement.

Si la grande majorité des députés, dans leur résolution du 23 juillet, ont salué « l’avancée historique » que représente ce plan, et surtout son financement par l’émission d’une dette commune, ils ont aussi exprimé leur mécontentement devant la taille maigrelette des fonds alloués à plusieurs programmes européens phares, dans un budget fixé à 1 074 milliards d’euros pour sept ans (2021-2027), contre les 1 100 milliards proposés par la Commission.

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Depuis, les négociateurs peaufinent leur stratégie, alors que les discussions avec la présidence allemande du conseil de l’Union européenne − mandatée par les Etats membres − devraient débuter jeudi 27 août. Ces parlementaires comptent faire entendre leur voix. « Nous avons toujours dit que nous n’accepterions pas cette décision comme un fait accompli », confirme José Manuel Fernandes.

Le Parlement peut-il obtenir des avancées sans menacer le fragile édifice de l’accord du Conseil européen du 21 juillet, arraché à l’issue de l’un des sommets les plus longs de l’histoire européenne ? « Cet accord est issu d’un compromis très délicat, prévient un diplomate. Si on touche à une petite partie, on touche à l’ensemble du paquet”, le risque étant de rouvrir les discussions entre Etats membres et ça personne n’en veut. »

Luttes de pouvoir

Le plan de relance et le cadre financier pluriannuel (le budget) ont été négociés ensemble. Leurs destins sont liés. Mais le rôle du Parlement diffère lorsque l’on fait mention de l’un ou bien de l’autre. Concernant le budget, les choses sont claires : le Parlement peut l’approuver ou le rejeter. C’est ce pouvoir qui lui sert de levier dans ces négociations.

Les règles relatives au plan de relance sont plus confuses. « Nous voulons nous assurer que le Parlement prenne part à l’élaboration des critères d’octroi des fonds du plan de relance », détaille Valérie Hayer, eurodéputée La République en marche (groupe Renew) et membre de l’équipe de négociation.

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