L’administration américaine s’inquiète de visas « humanitaires » accordés par la Belgique

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Le nationaliste Theo Francken se trouve au cœur d’une polémique sur des mesures qui ont bénéficié à 1 502 chrétiens syriens.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 11h53, mis à jour à 13h02

Temps de Lecture 4 min.

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Theo Francken (en bleu) lorsqu’il était secrétaire d’Etat pour l’asile, la migration et la simplification administrative, le 14 octobre 2014.
Theo Francken (en bleu) lorsqu’il était secrétaire d’Etat pour l’asile, la migration et la simplification administrative, le 14 octobre 2014. AFP / ERIC LALMAND

Il a été baptisé « le Trump flamand » mais l’administration américaine goûte visiblement peu les pratiques de Theo Francken, l’ex-secrétaire d’Etat belge à la migration et à l’asile. La presse flamande a en effet révélé, samedi 6 avril, que l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles avait relayé, auprès du gouvernement démissionnaire de Charles Michel, ses inquiétudes quant à 1 502 visas prétendument « humanitaires » qu’aurait délivrés l’ancien cabinet de M. Francken à des chrétiens syriens.

Washington s’inquiète apparemment parce que la Belgique fait partie des 50 pays dont les citoyens ne doivent pas solliciter de visa pour entrer aux Etats-Unis. Les services veulent dès lors clarifier la situation des demandeurs d’asile arrivés dans le royaume. La libérale Maggie De Block, qui a repris le portefeuille de M. Francken, affirme que la pratique des visas humanitaires a cessé.

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L’octroi de ceux-ci fait, depuis des mois, l’objet d’une intense polémique en Belgique où, Melikan Kucam, 44 ans, un proche de l’ancien secrétaire d’Etat, a été placé en détention et mis en examen pour traite d’êtres humains, en janvier. Quelques semaines plus tôt, M. Francken avait quitté le gouvernement de M. Michel, comme tous les autres ministres nationalistes de l’Alliance néoflamande (N-VA, conservatrice), entraînant une crise et l’organisation d’élections, qui auront lieu le 26 mai.

Proche des communautés de chrétiens d’Orient

M. Kucam, 44 ans, un conseiller municipal NVA de la ville de Malines, est soupçonné de s’être fait payer, parfois très grassement, en échange de l’octroi de visas humanitaires. Proche des communautés de chrétiens d’Orient, lui-même originaire de la communauté assyrienne de Turquie, il apparaît, sur sa page Facebook, aux côtés de dirigeants de premier plan de la NVA. Il cultivait aussi, semble-t-il, sa proximité avec le conseiller qui, au secrétariat d’Etat, gérait les demandes de visas humanitaires et il aurait directement participé à l’élaboration des listes pour l’octroi de ces documents. Si M. Kucam est parvenu à entrer en relation avec M. Francken, c’est parce qu’il développait, comme lui, un discours très hostile à l’islam.

Depuis le début de l’enquête, l’administration belge a indiqué que 121 Syriens ayant bénéficié de visas humanitaires sont introuvables. Et au moins 107 d’entre eux figuraient sur une liste établie par M. Kucam. Parmi les 1 500 personnes accueillies à Bruxelles certaines n’ont, en tout cas, jamais introduit de demandes d’asile. C’est de ces « disparitions » que s’inquiète Washington, indique une source diplomatique.

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