L’ex-roi Juan Carlos s’est réfugié aux Emirats arabes unis

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On l’avait cru au Portugal, chez des amis d’enfance. D’autres assuraient qu’il était en République dominicaine, dans la luxueuse villa d’un grand entrepreneur sucrier. C’est en fait aux Emirats arabes unis que Juan Carlos, 82 ans, a trouvé refuge après avoir annoncé, le 3 août, qu’il quittait l’Espagne, poursuivi par les scandales.

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La Maison royale l’a fait savoir lundi 17 août dans un communiqué extrêmement bref. Des rumeurs circulaient bon train depuis qu’un quotidien numérique avait publié, il y a quelques jours, sa photo descendant d’un jet privé à Abou Dhabi, mais la nouvelle n’avait pas été confirmée. A Madrid, on gardait le silence.

Le mystère devenait cependant de plus en plus difficile à gérer. Le premier ministre, Pedro Sanchez, qui, dans un premier temps, avait même affirmé ne pas savoir où se trouvait l’ancien chef de l’Etat, s’en remettait au palais de la Zarzuela − la résidence royale −, qui laissait entendre que l’annonce appartenait au seul Juan Carlos.

« La pire destination possible »

Son choix a été unanimement critiqué. « La pire destination possible », a titré le quotidien conservateur ABC dans une tribune. Le dimanche, ce journal traditionnellement favorable à la Couronne publiait un sondage selon lequel plus de la moitié des Espagnols (56 %) estimaient que l’ancien monarque n’aurait pas dû partir.

Celui-ci ne fait pour l’instant l’objet d’aucune enquête, mais deux procureurs, un Suisse et un Espagnol, se penchent sur sa fortune à la suite des allégations d’une ancienne maîtresse, Corinna Larsen, qui l’aurait aidé à cacher des millions d’euros de pots-de-vin présumés versés par la monarchie saoudienne.

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Autant dire que sa présence aux Emirats ne va pas contribuer à améliorer son image. Personne ne sait s’il compte rester à Abou Dhabi ni qui couvre ses frais de séjour. En mars 2020, son fils, Felipe VI, lui a retiré les fonds qui lui sont d’ordinaire alloués, près de 195 000 euros par an. Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014, n’exerce plus de fonctions officielles depuis juin 2019, mais il fait toujours partie de la famille royale et, à ce titre, doit révéler les « cadeaux institutionnels » qu’il reçoit.

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L’ancien souverain est proche des monarchies du Golfe. Son dernier voyage aux Emirats remonte à novembre 2018 à l’occasion du Grand Prix automobile. Il avait alors soulevé la polémique en se laissant photographier avec le prince saoudien Mohammed Ben Salman, deux mois après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

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