Pénalisé par la chute de la Bourse, le fonds souverain de la Norvège a perdu 18 milliards d’euros en 2020

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Le colossal fonds souverain de la Norvège, l’un des plus gros au monde, a perdu 188 milliards de couronnes (18 milliards d’euros) au premier semestre dans une économie mondiale paralysée par l’épidémie de Covid-19, a annoncé mardi 18 août la Banque de Norvège.

Alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat norvégien, le fonds a été pénalisé par la chute des actions, qui représentent plus de deux tiers (69,6 %) de ses placements : celles-ci ont reculé de 6,8 % sur les six premiers mois. Au 30 juin, le fonds pesait 10 400 milliards de couronnes (989 milliards d’euros), soit davantage qu’à la fin du premier trimestre (9 998 milliards de couronnes).

« L’année a commencé avec optimisme, mais les perspectives des marchés boursiers se sont rapidement retournées lorsque le coronavirus a commencé à se propager dans le monde », a noté le numéro deux du fonds, Trond Grande, dans un communiqué. « Cependant, la forte baisse boursière du premier trimestre a été limitée par une réponse massive des politiques monétaire et financière », a-t-il ajouté.

Les investissements immobiliers, soit 2,8 % du portefeuille, affichent aussi un rendement négatif (- 1,6 %), tandis que les placements en obligations (27,6 % du portefeuille) ont, eux, engrangé un gain de 5,1 %. « Même si les marchés ont bien rebondi au deuxième trimestre, nous décelons encore beaucoup d’incertitudes », a souligné M. Grande.

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Une nomination polémique

Censé faire fructifier les revenus pétroliers de l’Etat norvégien, le fonds est, par ailleurs, toujours enlisé dans une polémique sur sa direction. Nicolai Tangen, un milliardaire qui a fondé le fonds spéculatif AKO Capital à Londres, doit prendre les rênes de l’énorme bas de laine norvégien le 1er septembre, en remplacement d’Yngve Slyngstad.

Mais des voix ont critiqué de possibles conflits d’intérêts ainsi que son recours à des paradis fiscaux pour abriter ses investissements, tandis que la Banque de Norvège, qui chapeaute le fonds, est épinglée pour des irrégularités et entorses à la loi dans le processus de recrutement.

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Coronavirus : l’économie ou la mort

« Nous ne sommes pas prêts à tout sacrifier pour augmenter notre espérance de vie », par Christian Gollier, professeur d’économie à l’Ecole d’économie de Toulouse, et James Hammitt, professeur d’économie à l’université Harvard (Massachussetts)

« Les risques invisibles renvoient au concept-clé de vulnérabilité », par Denis Kessler, PDG du groupe de réassurance Scor

« La Suède va perdre environ 460 000 années de vie », par Jacob Lundberg, économiste en chef du groupe de réflexion libéral Timbro, à Stockholm

« Il n’est pas totalement indécent de chiffrer les risques économiques du confinement », par Alain Trannoy, directeur d’études à l’EHESS

Le Monde avec AFP

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