l’ancien président Alvaro Uribe assigné à résidence

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Une manifestation anti-Uribe, à Bogota, le 4 août.

Dix ans, presque jour pour jour, après avoir quitté le pouvoir, l’ancien président colombien Alvaro Uribe a été assigné à résidence par la Cour suprême, dans le cadre d’une enquête pour subornation de témoins. La sentence a fait l’effet d’une bombe politique. Président à poigne de 2002 à 2010, sénateur depuis 2014, détracteur infatigable de l’accord de paix signé avec la guérilla en 2016, Alvaro Uribe est aussi le parrain politique de l’actuel chef de l’Etat Ivan Duque et le leader incontesté de la droite dure. La décision a été prise à l’unanimité des cinq magistrats de la salle d’instruction de la chambre pénale de la Cour suprême, mardi 4 août. C’est la première fois qu’un ancien président colombien est placé en détention provisoire.

C’est l’intéressé lui-même qui a annoncé la nouvelle au pays. « Etre privé de ma liberté m’attriste profondément pour mon épouse, pour ma famille et pour les Colombiens qui croient encore que j’ai fait quelque chose de bien pour la patrie », a écrit M. Uribe sur son compte Twitter mardi en début d’après-midi. Les réactions n’ont pas tardé et les réseaux sociaux de son immédiatement enflammés. Alvaro Uribe continue de fracturer le pays. A Bogota et à Medellin, les autorités municipales ont rappelé que, pour cause de pandémie, toutes les manifestations étaient interdites.

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La droite « uribiste » dénonce la politisation de la justice et la persécution dont serait victime son leader. Elle semble oublier que M. Uribe a été mis en examen dans le cadre d’un procès qu’il a lui même entamé. En 2014, en effet, M. Uribe portait plainte contre un de ses adversaires, le sénateur de gauche Ivan Cepeda, en affirmant que celui-ci s’était rendu en prison pour convaincre des paramilitaires de témoigner contre lui et le faire condamner pour complicité passée avec les sanglantes milices antiguérilla. Au terme de l’enquête, la Cour décrétait un non-lieu et, coup de théâtre, et ouvrait une enquête contre Alvaro Uribe, accusé à son tour de manipulation de témoins et obstruction à la justice.

« Je crois en [son] innocence »

Le président Duque a défendu son chef politique. « J’ai cru, je crois et croirai toujours en l’innocence et en l’honorabilité de celui qui, par son exemple, a gagné une place dans l’histoire de notre pays », a-t-il déclaré devant les caméras. Pour les partisans d’Alvaro Uribe, il est injuste et inadmissible que « le sauveur de la patrie » soit envoyé en prison alors que les chefs guérilleros, démobilisés depuis 2016, siègent au Congrès en application de l’accord de paix.

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