[Société] Beaucoup de baleines près de chez nous ces derniers jours : une saison pas si mauvaise ?

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Ca y est, depuis plus ou moins deux semaines, elles montrent enfin de le bout de leur nageoire caudale : les baleines sont près de nos côtes, montrant que la saison ne sera peut-être pas si mauvaise. Le point à la mi-saison avec l’association Globice. 

Il y a encore un mois, on considérait cette saison des baleines plutôt morose. Après quelques observations début mai, ces cétacés habitués à se donner en spectacle pendant l’hiver austral à La Réunion, avaient plus ou moins disparu, avant de revenir en nombre depuis le début la mi-juillet environ. Soit à la mi-saison.

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“Traditionnellement, le pic se situe à la première quinzaine d’août. Et il est vrai que depuis une semaine, on a de belles observations !”, se réjouit Jean-Marc Gancille, en charge de la sensibilisation et du développement de l’association Globice. 

Les baleines se seront faites attendre, et on ne sait si elles s’attarderont encore très longtemps près du littoral réunionnais. Pour l’instant donc, “très difficile” de dire si oui ou non, cette saison des baleines est belle. “On était partis sur l’idée que cette saison serait mauvaise, mais on ne demande qu’à être déjugés ! Pour l’instant, c’est encore timide, mais on a beaucoup plus d’observations depuis 10 jours. Et en même temps c’est la période où on en voit le plus”, nuance Jean-Marc Gancille, qui rappelle que la fréquentation des baleines suit une “courbe en cloche”. “On espère que ce pic de la courbe va durer”, dit-il alors qu’au moment-même où il parle, une baleine s’amuse face à lui, au large de Terre Sainte. 

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Pour l’instant, chez Globice, qui s’appuie sur un réseau de 300 bénévoles, l’heure est au traitement des données qui remontent des (nombreuses) observations, faites tant par les équipes lors de leurs sorties en mer que par les observateurs extérieurs, appelés à contribuer au programme de sciences participatives “Kodal” par leurs photos. “On traite les photos pour essayer de déterminer l’identité des baleines observées, et on croise les données, c’est très compliqué”, poursuit le chargé de la sensibilisation et du développement. D’autant que la météo ne leur a pas du tout facilité la tâche : la houle et le vent ont réduit les occasions de sortie en mer, ces dernières semaines. “Il faut donc corréler le nombre d’observations avec l’effort de prospection, pour savoir s’il y en a plus que d’habitude ou pas”. 

Quoi qu’il en soit, une trentaine de baleines ont déjà été identifiées dans nos eaux par Globice depuis le début de la saison. “Ce n’est pas un chiffre très fiable, il faut attendre la prochaine quinzaine (le pic de fréquentation, ndlr) pour savoir si la saison est bonne”. Mais grâce à la photo-identification, on a même pu observer des recaptures, des baleines Uvale et Nairobi qui étaient déjà passées par La Réunion en 2017 ! 

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Pour rappel, ces cétacés, chaque année, arrivent de l’Antarctique, leur zone de nourrissage en krill, pour venir dans les eaux plus chaudes des Mascareignes et près de Madagascar. C’est là qu’elles trouvent un climat plus propice, soit des eaux plus chaudes, pour s’accoupler ou mettre bas. Les scientifiques ont, ces dernières années, analysé plusieurs variables environnementales pour tenter de déterminer pourquoi le nombre d’individus observés variait d’une année à l’autre. L’explication pourrait se trouver, selon leurs résultats, dans la quantité de chlorophylle dans l’Antarctique, dont dépend aussi la quantité de krill, la nourriture principale des baleines à bosse. 

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Le modèle scientifique expérimental développé par Globice pour faire parler ces données, et “prédire” l’arrivée des cétacés laissait ainsi penser que cette saison des baleines ne serait pas des meilleures. Les prochaines semaines nous le démontreront ! 

Si vous parvenez à faire des photos-identification, n’hésitez pas à contribuer au programme de sciences participatives KODAL en les envoyant à : [email protected]



 

Un arrêté cétacés satisfaisant selon Globice 

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Il y a quelques jours, le 21 juillet dernier, la préfecture publiait un nouvel arrêté concernant l’observation des cétacés dans les eaux réunionnaises. Il instaure notamment l’obligation de présence d’un accompagnateur agréé pour les mises à l’eau avec les cétacés, mais aussi une période de quiétude où il est interdit d’approcher les animaux. Pour Globice, il s’agit là d’une avancée pour la protection des cétacés. “Ce qu’il faut bien comprendre c’est chacun est dans son rôle, et défend ses intérêts. Le nôtre, c’est de défendre ces animaux. On a toujours en tête la préservation des cétacés, et la menace que peut représenter la pression qu’on leur impose”, souligne Jean-Marc Gancille. 

Si quelques voix se sont élevées pour accuser ce nouvel arrêté de vouloir “privatiser” l’observation des baleines en rendant obligatoire le recours à un accompagnateur certifié, l’association elle, souhaite s’éloigner de la polémique, et se contente d’égrener des constats scientifiques. “Notre travail c’est de mettre en avant des données scientifiques. Et on constate qu’il y a de plus en plus de pression, continuelle, qui perturbe ces animaux dans leurs cycles vitaux. Alors tout ce qui peut éviter ça est bon à prendre”, fait remarquer Globice, plutôt satisfait. 

“On ne peut plus réfléchir aujourd’hui comme il y a 15 ans” 

Mises à l’eau anarchiques, trafic important des bateaux, étaient donc devenus problématiques avant la parution du nouvel arrêté, même si ces depuis un an, les comportements semblent s’être améliorés. Mais “on ne peut continuer à réfléchir aujourd’hui comme on le faisait il y a 15 ans. Ce ne sont plus quelques personnes qui se croisent sur les plans d’eau, mais une soixantaine d’opérateurs et une vraie activité économique”, termine Jean-Marc Gancille pour justifier la nécessité d’une régulation, mais aussi de la présence des pouvoirs publics sur les plans d’eau, pour observer et si besoin, sanctionner. “Il faut que chacun se responsabilise”. D’autant que La Réunion est encore l’un des derniers lieux où il est encore possible d’approcher d’aussi près ces cétacés.

 

 

 

 

 

 

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