l’épilogue peu glorieux du règne de Juan Carlos, qui quitte le pays face aux affaires

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Le roi Juan Carlos assiste à une cérémonie militaire à San Lorenzo de El Escorial, à la périphérie de Madrid, le 3 juin 2014.

Partir pour sauver la monarchie. S’effacer pour protéger une couronne qu’il avait pourtant contribué à redorer. Eclaboussé par les affaires, l’ancien roi Juan Carlos a annoncé lundi 4 août qu’il quittait l’Espagne afin d’épargner à son fils, l’actuel souverain Felipe VI, l’humiliation des scandales à répétition dont il a fait l’objet.

« Guidé (…) par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions, et à toi en tant que roi, je t’informe de ma décision réfléchie de quitter, en ce moment, l’Espagne », a écrit l’ancien souverain, cité dans un communiqué de la maison royale. Décision prise devant « les conséquences publiques de certains événements passés de ma vie privée », a-t-il ajouté.

Le parquet du Tribunal suprême a en effet ouvert en juin une enquête sur Juan Carlos pour déterminer si l’ancien roi pouvait faire l’objet d’investigations dans un dossier de corruption présumée lors de l’attribution d’un contrat de train à grande vitesse par l’Arabie saoudite, dernier épisode d’une longue série de révélations qui ont entaché la réputation de l’ex-monarque.

Le gouvernement espagnol a choisi dans un premier temps de ne faire aucun commentaire. Des sources proches du premier ministre, Pedro Sanchez, ont parlé de « respect des décisions » prises par Felipe VI et ont souligné l’« exemplarité » et le désir de « transparence qui ont toujours guidé le roi depuis qu’il est le chef de l’Etat ».

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Nouvelles « troublantes » et « inquiétantes »

Les scandales de Juan Carlos, 82 ans, préoccupaient de plus en plus l’exécutif. Début juillet, M. Sanchez était sorti de sa réserve pour estimer que les nouvelles sur l’ancien monarque étaient « troublantes » et « inquiétantes ». Le chef du gouvernement devait s’exprimer mardi 4 août, après le conseil des ministres.

Le deuxième vice-président et leader du parti de gauche radicale Podemos, lui, n’a pas attendu. « La fuite à l’étranger de Juan Carlos de Bourbon est une attitude indigne d’un ancien chef d’État et laisse la monarchie dans une position très délicate », a estimé Pablo Iglesias sur Twitter en demandant que l’ancien souverain soit « tenu responsable de ses actes ».

De même pour les formations indépendantistes catalanes, très antimonarchique. « L’Espagne a un voleur en moins (…) la mauvaise nouvelle est qu’il ne finira ni en prison ni devant un juge mais dans une villa à Saint-Domingue », a déclaré pour sa part le porte-parole parlementaire de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), Gabriel Rufian.

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