les légionnaires de l’opération « Barkhane » racontent les cinq mois de leur infernale mission

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Les hommes de la première compagnie, de retour du Mali, se mettent en position sur la place d'armes, à Nîmes, le 31 juillet.

C’est un temps de retrouvailles après cinq mois de guerre. Celui des accolades et de la bière fraîche, des cérémonies, aussi. Le moment des « Vos gueules là-dedans ! » criés parmi les officiers réunis, quand on ordonne le silence pour saluer celui qui est muté. Celui aussi du toujours attendu « La main dessus ! », qui livre les buffets aux appétits tandis que les cigales chantent sous la chaleur de midi.

Le 2régiment étranger d’infanterie (REI) rentre du Mali. Ce 29 juillet, la dernière compagnie franchit les grilles du quartier Chabrières, à Nîmes. A l’ombre des platanes de la place d’armes, les revenants débarquent, képi blanc sur la tête, masque chirurgical sur la bouche. Ils saisissent leur paquetage en silence sous l’œil voilé de fatigue de leur chef. On n’attendait plus qu’eux. « Maintenant, nous devons d’abord retrouver notre première famille, qui est au régiment. Réintégrer notre propre maison, qui est ici », salue le major Joselito, dont les cheveux grisonnent après trente et un ans de Légion étrangère.

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Au Mali, ce furent cinq mois ininterrompus de feu, de sable, de nuits sans sommeil. Ordre avait été passé en janvier d’effacer l’organisation Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) du terrain sahélien. Dans l’opération « Barkhane », ce fut donc le tour des légionnaires. Le « mandat Légion », se réjouissent-ils aujourd’hui. Car les régiments étrangers ont été envoyés en masse : parachutistes de Calvi, cavaliers de Carpiagne, sapeurs de Laudun. Les fantassins de Nîmes sont arrivés début février au Sahel avec leurs véhicules blindés de combat d’infanterie. La manœuvre ? Si l’on écoute le chef des opérations, le lieutenant-colonel Pierre, elle se dessine d’une ligne claire. « Déployer un maximum de monde sur le terrain, de façon durable. »

« Chercher l’ennemi là où il évolue »

Les légionnaires la voulaient, cette traque des djihadistes. Chacun de ces professionnels du combat réclamait sa part du bilan. Ils l’ont eue. Harcèlement, fouilles et ratissage, combat d’infanterie débarqué, neutralisations à chaque occasion. Ce fut un mandat exceptionnel. Cela faisait longtemps que la quasi-totalité du régiment n’était pas partie ainsi, avec 900 hommes : le groupe « Dragon » a rempli sa mission. « Le pur bonheur, il est là, faire le métier pour lequel on est payé, chercher l’ennemi là où il évolue, tout connaître de ses chemins, jusqu’au marché où il s’approvisionne », note le major Joselito. Ils peuvent s’exprimer ainsi car, répètent-ils tous, « tout le monde est rentré ». Ni tué ni blessé grave. Un tiers de ces soldats, 26 ans en moyenne, ont vécu en 2020 leur première opération extérieure sous le drapeau français.

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