Hier matin, face aux risques : L’ONG Eco-Sud mobilise ses troupes

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À l’initiative de l’Ong Eco-Sud, des représentants de différentes autorités engagées dans les opérations de renflouage ont animé une session d’explication à l’intention d’une cinquantaine d’habitants de Pointe d’Esny et de Blue Bay hier.

D’emblée, Prakash Bundhun, Environment Officer au ministère concerné, a tenu à rassurer à l’effet qu’il n’y a pas de oil spill jusqu’ici et que tout est mis en œuvre pour que cela ne se produise pas. « La salvage team est déjà arrivée sur le bateau et elle va faire un constat de la situation. Ils soumettront leur rapport et proposeront leur plan de sauvetage », dit-il. En ce qui concerne les traces d’hydrocarbures relevées par les pêcheurs et les résidents dans le courant de la semaine, il a précisé que cela ne relève pas de fuite. D’ailleurs, l’eau est encore claire, a-t-il précisé, en ajoutant que « rien ne prouve non plus que cela provient du Wakashio. »

Le chef inspecteur Parmanund, de la National Coast Guard, a déclaré que son équipe a réagi avec promptitude avec la présence du MV Wakashio dans les parages. « Nous avons essayé à plusieurs reprises d’entrer en contact avec le commandant, mais il n’a pas répondu. Par la suite, quand il a finalement répondu, il a déclaré qu’il était dans l’innocent passage. Il s’agit du droit accordé sous l’UNCLOS pour traverser un territoire. Or, après nos vérifications, le navire était déjà aground. L’enquête situera les responsabilités », fait-il comprendre.

Avec le Wakashio ayant changé de position, ramenant la proue plus près des récifs, des éléments de la National Coadst Guard sont mobilisés de manière permanente et une station mobile a également été installée à Blue Bay. Ravi Mohit, du ministère de la Pêche, a rappelé que des barrières ont été dressées autour du parc marin de Blue Bay. D’autres barrières seront également posées du côté de l’île-aux-Aigrettes. « Nous faisons également la sensibilisation auprès des 258 pêcheurs répertoriés dans la région. »

Après la réunion, Sébastien Sauvage, d’Eco-Sud, s’est dit satisfait que les autorités aient ouvert le dialogue avec les résidents. « Nous sommes là pour collaborer. Toutefois, nous avons toujours des inquiétudes par rapport à la situation. Comme on l’a vu, le navire a changé d’angle. En tant que citoyens, nous restons mobilisés », affirme-t-il.



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Le Mauricien

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