Le Maroc en ordre de marche pour relancer l’économie ? – Jeune Afrique

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Pour faire face à la crise, l’État apporte un soutien massif aux entreprises et aux ménages. Objectif : faire redécoller l’économie dès le mois de septembre…


« C’est la pire crise que le pays ait jamais connue. Elle est bien plus dure que les précédentes. Elle est planétaire, sanitaire, économique, financière et sociale », a indiqué Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al Maghrib (gouverneur de la Banque centrale) à propos de la crise causée par l’épidémie de Covid-19 qui s’est abattue sur le royaume en mars.

Venant de celui qui a géré dans les années 1980 l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire récente du pays, celle du Plan d’ajustement structurel (PAS), la phrase est éloquente. À la mesure de la menace, bien réelle, que confirment les chiffres et les projections.

La situation sanitaire reste relativement « bonne »

Le royaume a détecté son premier cas de coronavirus le 2 mars et comptait environ 17 000 cas déclarés et plus de 270 décès au 20 juillet.

Dès le 20 mars, le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire et imposé un confinement strict et généralisé. Une façon de protéger la population et, aussi, d’éviter que les hôpitaux ne soient rapidement saturés faute de lits en nombre suffisant.

Selon des sources médicales, force est de constater que, plus de quatre mois après le début de la pandémie, la situation sanitaire du Maroc reste relativement « bonne » en comparaison de celle de bien d’autres pays.

Sécheresse et restrictions

C’est sur le plan économique et social que le bât blesse. Le retour à la vie normale se fait progressivement depuis le 11 juin, mais il faudra encore quelques mois pour mesurer l’impact de la crise sanitaire sur la santé socio-économique du pays. Ce qui est certain, c’est que le Covid-19 aura une incidence sur les avancées réalisées par le Maroc ces dernières années.

L’économie devrait accuser une contraction de 5,2 % en 2020

Un malheur n’arrivant jamais seul, il a très peu plu au Maroc cette année. « La saison agricole est marquée par une diminution des précipitations. Celles-ci n’atteignent que 141 mm, contre une moyenne de 254 mm au cours de ces trente dernières années, soit un déficit de 40 % par rapport à l’an passé et de 44 % par rapport à une année normale », a indiqué en mars Aziz Akhannouch, le ministre de l’Agriculture, lors d’une intervention devant le Parlement. La situation météorologique ne s’est pas arrangée depuis.

Pâtissant de l’effet conjugué de la sécheresse et des mesures restrictives mises en place pour limiter la propagation de la maladie, l’économie marocaine devrait accuser une contraction de 5,2 % en 2020, selon Abdellatif Jouahri. Ce qui en ferait la plus mauvaise année depuis 1996.



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JeuneAfrique

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