[Economie] NRL – rencontre Région/groupement : les tractations se poursuivent

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NRL. C’est une réunion marathon qui s’est tenue, hier, en préfecture au sujet de la continuité du chantier de la NRL. Après plus de douze heures d’échanges, groupement et Région ne sont pas parvenus à trouver une résolution ferme. La rencontre se poursuit aujourd’hui, toujours dans l’objectif de trouver un accord.

C’est vers 9 heures hier matin que les forces en présence se sont présentées devant la préfecture pour échanger sur l’avenir de la nouvelle route du littoral. La Région Réunion d’abord, dans son rôle de porteur du projet. Le groupement des entreprises attributaires du tronçon restant, soit les 2,7 km de route digue entre la Grande Chaloupe et la Possession, d’autre part. Et enfin le préfet de La Réunion en tant que représentant de l’État, intermédiaire pour le ministère des Transports qui aura été présent tout au long des débats par visioconférence. 

 

Les propositions d’accord auront ainsi fait la navette entre la préfecture et les bureaux du ministère jusque tard dans la soirée. Tout au long des tractations, les visages graves des différents protagonistes ne seront apparus que de manière épisodique sur le parvis du bâtiment de l’État. Il faut dire que la réunion cruciale avait été présentée comme la réunion de la dernière chance pour finir ce chantier de la NRL sans rupture de contrat, et avec les échanges attenants qu’on imagine âpres et tendus.

 

Peu avant 22 heures, le président de Région Didier Robert aura finalement levé une partie du voile sur le résultat des débats. “On a eu sous l’égide du préfet une réunion de travail longue et importante. Ce soir, nous n’avons pas abouti à une conclusion. Nous prolongeons la réunion ce vendredi après-midi à partir de 14 h 30.” Pas d’accord donc, et aucune réponse précise à apporter. Didier Robert a pourtant affiché sa volonté ferme de trouver une résolution. “Ma position reste la même, terminer ce chantier dans un cadre légal et avec un juste prix. Position qu’il avait déjà appuyée le matin même, avant d’entamer cette journée fleuve de négociations. 

 

 

Finir ou en finir

 

Par communiqués interposés, les principaux intéressés, groupement GTOI-SBTC-Vinci et Région, se sont en effet écharpés de manière frontale ces derniers jours. Un protocole avait été discuté le 22 janvier dernier, laissant provisoirement une porte ouverte. Jamais signé par la suite, celui-ci avait laissé place à une mise en berne du chantier à la fin juin, laissant de nouveau planer un doute sur l’avenir des travaux en cours. Une situation qui a provoqué la colère des transporteurs, mobilisés devant l’hôtel de Région durant neuf jours avant d’être invités à quitter les lieux sur décision de justice ce mercredi (nos éditions précédentes).  

 

Englué depuis plusieurs mois dans une impasse juridique, le chantier de la NRL est à nouveau en berne. En cause ? Un désaccord sur le marché digue baptisé MT 5.2. Le groupement des entreprises attributaires du tronçon demandait sur ce point une rallonge comprise entre 150 et 300 millions d’euros, pour un marché initial établi à 298 millions d’euros. Une somme “exorbitante et une proposition inacceptable”, tonnait à ce sujet Dominique Fournel, vice-président de la Région en charge du projet. 

 

Le retard ou la non-ouverture des carrières, la faute à un schéma départemental mal ficelé en préfecture, était un des arguments centraux avancés par les entreprises pour demander une rallonge conséquente. Si la collectivité ne fermait pas la porte à un complément financier devant la nécessité d’exploiter les andains, hors de question pour celle-ci d’accéder aux demandes jugées exorbitantes du groupement. 

 

La récente sortie devant l’Assemblée du ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, a lancé le pavé dans la mare. “Rien de plus stupide que ces routes qui ne mènent nulle part”, a lancé le locataire de Bercy, répondant à une question du député Jean-Hugues Ratenon au sujet de la NRL avant d’ajouter : “Je connais bien le territoire de La Réunion. J’ai eu l’occasion de voir cette magnifique route inachevée. Après tout, si le plan de relance nous permet d’achever une route aussi importante pour le développement de La Réunion que la route du littoral, je pense que nous aurons fait œuvre utile.”

 

Un signe certain que l’État ne voulait pas voir le dossier s’éterniser durant des années encore. Le ministère des Transports a, en tout les cas, endossé le délicat rôle de juge de paix dans la réunion d’hier. Encore fallait-il trouver la solution adéquate qui permette de satisfaire à la fois la collectivité et le géant du BTP. Le risque étant de voir aboutir les négociations à une résiliation pour faute de la part des entreprises titulaires du marché, qui renonceraient en l’espèce à exécuter leurs obligations contractuelles. Une issue qui aurait certainement gelé la poursuite des travaux pour de très long mois, alors que les recours auraient nécrosé la situation et compromis une livraison de la NRL dans un délai restreint. 

 

Sur le pied de guerre pour obtenir des garanties, les représentants des principales organisations de transporteurs étaient présents, hier, aux abords de la maison de l’État. Dans l’attente d’une solution afin de “reprendre le travail au plus vite, finir le chantier et livrer une route sûre”, les transporteurs se disaient toujours près à poursuivre grève et actions ciblés pour faire entendre leur colère. Une position ferme nuancée hier soir au sortir de la réunion en préfecture. “On sait bien que c’est pas facile. On est patient et on attend pour voir. On est optimiste, si ça prend autant de temps c’est qu’il y a une solution qui se dessine”, notait Jean-Gaël Rivière, président de la FNTR. “Pour le moment on est encore dans le bon timing”, ajoutait encore Jean-Bernard Caroupaye, ancien président de la FNTR. “Je pense qu’il est temps qu’on termine cette route”, martelait de son côté Joël Mongin de la FTOI. 

 

“On a la volonté d’en finir avec ce problème dès la semaine prochaine”, assurait effectivement pour sa part Dominique Fournel en début de semaine dernière. Celui-ci n’aura pas souhaité s’exprimer hier soir. Quoi qu’il en soit, de nombreuses oreilles restent suspendues aux informations qui seront, selon toute vraisemblance, données ce soir à l’issue du second round. 

 

Julien Georget

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