L’énigme Tse Chi Lop, fantomatique baron de la drogue du Triangle d’or

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Publié aujourd’hui à 05h00

C’est une ombre, rien qu’un visage souriant et un peu flou sur de mauvaises photos. Un quasi-fantôme dont les polices d’une vingtaine de pays peinent à suivre la trace depuis dix ans : Tse Chi Lop, Canadien d’origine chinoise de 55 ans, est-il le plus puissant des parrains  de la drogue en Extrême-Orient ? Serait-ce bien lui, cet homme au physique banal, le mystérieux caïd qui aurait la haute main sur le trafic de drogues de synthèse (méthamphétamines), fabriquées en Birmanie, dans le fameux Triangle d’or ?

Les clichés de lui sont rares et les avis à son propos très divergents : certains experts voient en lui un « El Chapo » asiatique, en référence au célèbre « narco » mexicain. De fait, diverses enquêtes policières et les arrestations de quelques-uns de ses envoyés en Birmanie ont permis de remonter quelque peu sa piste. D’autres spécialistes estiment au contraire que l’importance supposée du bonhomme est très exagérée. Pour eux, son image aurait été enjolivée par des investigateurs, fantasmant sur un personnage presque hollywoodien.

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Ecrire sur Tse Chi Lop oblige à user du conditionnel. Son identité est si vague que personne n’est vraiment en mesure de dresser ne serait-ce que l’esquisse d’un portrait-robot. Sa psychologie ? Aucune idée précise, si ce n’est qu’il est « discret », comme l’a écrit l’agence de presse Reuters, après des mois d’enquête sur lui, en 2018.

Discret ? On le serait à moins : son organisation, que les limiers des « stups » australiens et américains ont appelée « Sam Gor » – surnom supposé de Tse Chi Lop, qui signifie « Frère numéro  3 » en cantonais, sa langue maternelle –, aurait rapporté en 2019 quelque 8 milliards de dollars (7 milliards d’euros)…

« Cheville ouvrière »

Tse Chi Lop est-il « LE » parrain de l’ensemble du trafic en Asie du Sud-Est ? Selon Jeremy Douglas, représentant à Bangkok de l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime (ONUDC), « il n’est peut-être pas le chef de la seule organisation mafieuse produisant et trafiquant des drogues synthétiques made in Myanmar [nom actuel de la Birmanie], mais il est certainement le chef de la plus grande d’entre elles ».

Depuis Canberra, John Coyne, ancien responsable du département des renseignements de la police australienne – cette dernière étant à la pointe de la traque du mafieux depuis une décennie – nuance au téléphone l’affirmation, tout en la confirmant : « Pour moi, il ne fait aucun doute que Tse Chi Lop est la cheville ouvrière du trafic en Asie-Pacifique. Mais prenons garde à ne pas sombrer dans un romantisme facile : les personnalités des “narcos” latino-américains sont très différentes de celles de leurs confrères asiatiques. »

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