[Société] To bise or not to bise, telle est la question !

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Enfin, non, la question ne se pose pas vraiment. À l’heure où les mesures sanitaires sont la norme, la question est vite répondue comme dirait l’autre : ON-NE-FAIT-PAS-LA-BISE !! Certainement pas, distanciation sociale et gestes barrières sont devenus le nouveau hype, la traditionnelle bise peut aller se rhabiller ! Mais en fait, est-ce une mauvaise chose ? La fronde anti-bise s’organise, une fois la crise du coronavirus passée, les militants ont l’attention de ne pas revenir à cette règle obscure qui s’est installée insidieusement dans notre quotidien.

Difficile de résister à ses proches

 

À l’ère du coronavirus, on ne fait pas la bise, un point c’est tout. Pourtant, les habitudes ont la dent dure. Une fois le masque enlevé, entre amis, en famille, on a tendance à tendre la joue ou les lèvres à chaque nouvelle arrivée. Alors qu’on devrait éviter. Pour quelle raison ? Réponse simple : le coronavirus circule toujours. Pas besoin d’une longue démonstration, powerpoint à l’appui. Tant que le Covid-19 est dans le coin, on évite les contacts physiques. Car depuis le début de la crise, s’il y a bien une certitude, c’est que le virus est hautement contagieux, un simple postillon peut contaminer l’autre.

 

Et pourtant, en refusant de faire la bise, vous vous exposez parfois aux petites réflexions notamment dans le cercle proche : « t’es un peu parano quand même ? », « ah bah d’accord, on ne fait plus la bise, on ne s’aime plus », « mais ça va, arrête, j’ai pas le corona franchement ! » Et ça, c’est dans le meilleur des cas, parfois, vos interlocuteurs n’hésitent pas à insister et essayer de vous claquer une bise forcée. Sympa…

 

Le « no kiss » devient presqu’un geste militant. Et réussir à résister à la pression sociale, un exploit. Alors que par les temps qui courent, cela devrait être la norme. De la paranoïa, sûrement pas, le coronavirus existe, des milliers de gens en sont morts et en meurent toujours et cela n’arrive pas qu’aux autres. De l’excès de zèle ? À partir du moment où respecter la distanciation physique et les gestes barrières sont les choses basiques à faire, le « no kiss » n’est pas vraiment du zèle, non. Un manque d’amour pour ses proches ? Non, c’est justement parce qu’on les aime qu’on veut les protéger. Au contraire, ne pas leur faire la bise est une preuve d’amour.

 

La bise, un élément clé de la culture d’entreprise

 

Difficile de contrer cela, la bise est l’un des piliers de la tradition française. Ce baiser social d’abord réservé aux cercles familiaux et amicaux s’est étendu à la sphère professionnelle où il est devenu un geste fraternel, chaleureux et surtout égalitaire. Le Covid-19 a bousculé les codes du vivre-ensemble et la culture d’entreprise.

 

Mais est-ce bien grave, surtout dans le milieu professionnel ? Faire la bise est devenu une convention vide de sens. Une perte de temps également, faire le tour de l’open-space en répétant « salut * – smack – * ça va ? » Un geste vide de sens, une question vide de sens que l’on fait en mode « pilote automatique ». Alors est-ce vraiment ce geste qui permet de créer du lien ou de le maintenir ? Pas sûr…

 

Une tradition franco-française

 

Les origines de la bise sont floues mais elle remonterait à l’Antiquité. C’était alors une expression de rang et de respect. En – 500 avant J.-C, l’historien grec Hérodote rapportait déjà que les Perses saluaient selon une étiquette stricte, la personnes de rang inférieur devant donner un baiser en fonction de son statut.

 

Les Romains ont ensuite fait évoluer cet usage vers les prémices de ce que l’on connaît aujourd’hui. Il y avait le baiser d’amour (celui échangé entre époux ou membres d’une même famille), le baiser érotique (réservé aux courtisanes) et le baiser de salutation.

 

Et c’est resté, profondément ancré dans la culture française, le nombre de bisous varie en fonction des régions. Cependant, peu importe le chiffre, on fait toujours la bise. Tandis que dans d’autres pays, c’est vu comme le geste d’intimité ultime. Les autres se font plutôt un « hug » (câlin), on se serre la main ou font alors une petite accolade.

 

La fronde s’organise

 

Mais le coronavirus est venu mettre un coup de pied dans la fourmilière, les langues ont commencé à se délier. Sur les réseaux sociaux, les anti-bise assument fièrement leurs opinions et préviennent : sur ce sujet, ils ne feront pas marche arrière une fois l’épidémie passée. Ces personnes se sont-elles radicalisées durant le confinement ? Crachent-elles sur l’un des fleurons de la culture française ? Sont-elles devenues sauvages ? En réalité, la majorité des anti-bise ne sont ayatollah du no kiss, ils militent plutôt pour une réduction drastique de l’usage de la bise à la sphère privée. Mais laisse ne jugent pas pour autant les autres. Personne n’a tort, personne n’a raison, chacun est libre de choisir s’il refait la bise ou pas une fois la crise du Covid-19 passée.

 

À l’heure actuelle, un « bonjour » chaleureux accompagné d’un joli sourire peut être une bonne alternative ou pourquoi pas le « footshake », le salut du pied qui cartonne sur Tik Tok.

 

Quant à la poignée de main, crise du coronavirus oblige, tout comme la bise, elle est toujours fortement déconseillée !

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clicanoo

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