en Iran, des soignants épuisés face à une deuxième vague de Covid-19

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Une infirmière prépare des médicaments pour les patients Covid-19 à l’hôpital Shohadaye Tajrish de Téhéran, en Iran, le 16 juin.

Avec deux cents nouveaux morts chaque jour liés au Covid-19 au cours des deux dernières semaines, l’Iran se maintien au plus haut niveau de décès quotidien depuis le début officiel de l’épidémie, en février. Lundi 27 juillet, le bilan total s’établissait à 15 912 morts. Selon le ministre adjoint de la santé, Iraj Harirchi, « la situation dans le pays est très mauvaise ».

En première ligne de cette crise sanitaire se trouvent les jeunes médecins en voie de spécialisation qui doivent, pendant les trois premières années de leurs études, travailler dans des centres médicaux publics. Reza (son prénom a été modifié par crainte de représailles) est en première année de spécialisation de médecine interne et travaille dans un hôpital d’une grande ville de l’est de l’Iran. « Nous sommes seize médecins. Jusqu’à présent, treize ont déjà été contaminés. Pour le moment, j’ai été épargné », explique le jeune homme, contacté via la messagerie WhatsApp.

Reza effectue des gardes de vingt-quatre heures douze jours par mois. « Parfois, je n’arrête pas pendant trente-six heures d’affilée, confie-t-il. On n’arrête pas de remplir des certificats de décès, de voir de nouveaux malades et leur état empire très rapidement. Parfois, nous n’avons même pas le temps de les hospitaliser. On devient fous de fatigue. » Sur les réseaux sociaux, la liste des médecins et d’infirmiers décédés à la suite d’une contamination au Covid-19 ne cesse de s’allonger. Aucun bilan national n’existe depuis trois mois : le dernier, publié fin avril, s’élevait à 100 personnes.

« Les kits de test sont de plus en rares »

Alors que les soignants s’épuisent et se retrouvent moins nombreux, le nombre de patients, lui, s’alourdit. « Notre hôpital compte sept étages, explique Reza. Aujourd’hui, tous sont consacrés aux malades atteints du Covid-19, contre seulement quatre pendant la première vague. » Tous les jours, Reza répertorie entre cinq et six morts. Comme d’autres médecins consultés régulièrement par Le Monde, il considère que le chiffre réel est supérieur à celui donné par les autorités. « Les officiels se contentent de compter les morts et les malades dont le test PCR [tests virologiques] est revenu positif. Or, on ne fait pas le test pour tout le monde », argumente-t-il.

Selon une nouvelle directive du ministère de la santé, le test PCR n’est désormais couvert par la Sécurité sociale que pour les femmes enceintes, les personnes de plus de 60 ans ayant des symptômes graves du Covid-19, ou souffrant de maladies cardiaques. « Les kits de test sont de plus en plus rares en Iran, parce que le dollar a sensiblement grimpé », dit Babak, un jeune médecin travaillant dans les quartiers pauvres du sud de Téhéran.

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