En Pologne, Jaroslaw Kaczynski en passe de consolider son système illibéral

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Lechef du PiS, le parti conservateur au pouvoir, Jaroslaw Kaczynski, lors d’une cérémonie, à Varsovie, le 10 juillet.

« Un choc des civilisations ». C’est ainsi que Jaroslaw Kaczynski, l’homme fort polonais et chef de la majorité nationale conservatrice du PiS (Droit et justice), a décrit la campagne présidentielle qui s’est achevée le 12 juillet par la victoire du candidat de son parti, Andrzej Duda. Ce dernier a été réélu pour un second mandat avec 51,03 % des voix, face au maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski (48,97 %). « Il s’agissait d’un affrontement entre ceux qui veulent ouvrir la Pologne à une sorte de révolution en cours en Occident, à un prétendu progrès qui détruit la famille et les fondements chrétiens de notre civilisation, qui conduit à une oligarchisation de la société et à un esclavagisme des individus, dépourvus de toute identité », a-t-il expliqué lors d’un entretien fleuve accordé à la radio publique polonaise, le 19 juillet.

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Histoire de rappeler que le projet mis en place depuis cinq ans par les conservateurs polonais a un caractère profondément culturel et identitaire, et que l’imposante politique de prestations sociales qui l’a accompagné, inédite en Pologne et qui a considérablement contribué à la popularité du pouvoir, a été davantage un moyen qu’une fin. Le retrait annoncé, samedi 25 juillet, de la Pologne de la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention de la violence faites aux femmes (convention d’Istanbul), accusée de « promouvoir la théorie du genre », pourrait être l’acte fondateur de ce second mandat du parti de Jaroslaw Kaczynski.

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Pour ce dernier, « si quelqu’un se considère comme polonais, il doit être du côté de ceux qui défendent les valeurs traditionnelles ». Le « vrai Polonais » doit ainsi voter Droit et justice. A en croire le chef du PiS, la Pologne serait, d’un point de vue civilisationnel, un pays coupé en deux, et la proportion entre « bons » et « mauvais » Polonais se réduirait à la différence de voix entre les deux candidats au second tour : 422 000 précisément, pour 20,6 millions de votants.

Discours agressif et nationaliste

Un pays culturellement à cheval entre l’Est et l’Ouest ? L’idée est aussi vieille que la Pologne. Dans chacun des camps, la « révolution conservatrice » mise en place par le PiS a provoqué une mobilisation électorale record, avec un taux de participation de 68,2 %. En 2015, il avait été de 55,3 %. A défaut de consolider la société, la radicalisation des clivages mobilise.

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