Donald Trump vante l’intervention fédérale à Portland malgré la controverse

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Le président américain Donald Trump, à la Maison Blanche, le 20 juillet 2020.

Un ancien marin de la Navy impassible sous les coups de matraque et les jets de gaz lacrymogène, une femme entièrement nue assise à même le sol, immobile, les jambes écartées, face à un cordon de forces de sécurité lourdement caparaçonnées, un « mur de mères » vêtues de blanc, interposé entre des manifestants antiracistes et d’autres forces de sécurité : l’intervention de forces fédérales pour mettre fin à des troubles à Portland, dans l’Oregon, alimente la controverse.

Les affrontements de rue se doublent d’une querelle virulente : elle oppose les autorités locales, majoritairement démocrates, à l’Etat fédéral qui a estimé qu’il était légitime à intervenir pour contribuer à rétablir l’ordre. Le maire de la ville, Ted Wheeler, et la gouverneure de l’Oregon, Kate Brown, estiment au contraire que cette irruption non concertée exacerbe les tensions, et exigent le départ de ces forces.

Les critiques ont redoublé à la suite des arrestations de manifestants auxquelles ont procédé des éléments non identifiés du département de la sécurité intérieure déployés à Portland. Ces manifestants ont été placés dans des véhicules banalisés, interrogés puis relâchés. Les premiers estiment que le dixième amendement de la Constitution américaine interdit à l’Etat fédéral d’intervenir de manière intempestive dans les affaires des Etats. Le sénateur libertarien du Kentucky Rand Paul, pourtant républicain, partage ce point de vue. L’administration de Donald Trump assure au contraire que l’Etat fédéral est habilité à s’interposer unilatéralement pour défendre les institutions fédérales et les bâtiments fédéraux, sans avoir à quémander le feu vert des Etats concernés.

Une manœuvre de diversion

Les tensions de Portland interviennent après les critiques suscitées par la gestion fédérale musclée à Washington des manifestations déclenchées par l’affaire George Floyd, un Afro-Américain mort étouffé par le genou d’un policier de Minneapolis alors qu’il gisait au sol, menotté. Lundi 20 juillet, Donald Trump a annoncé qu’il allait dépêcher des forces fédérales dans d’autres villes américaines sans concertation avec les municipalités, qui se trouvent être démocrates. « On va avoir plus de forces de l’ordre fédérales. A Portland, elles ont fait un travail fantastique », a-t-il assuré. « En trois jours, elles ont mis plein d’anarchistes en prison », a ajouté le président.

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Massives et très majoritairement pacifiques pendant les deux premières semaines du mois de juin, les manifestations sont devenues beaucoup plus rares. Alors que la pandémie de Covid-19 continue de s’abattre sur les Etats-Unis, le président leur accorde une très large importance dans ses prises de paroles, mêlant ces manifestations à la violence endémique qui existe dans certaines grandes métropoles américaines, dont la ville de Chicago, considérée comme « pire que l’Afghanistan », lundi, par Donald Trump.

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