En Ukraine, questions autour du nouveau gouverneur de la banque centrale

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Le nouveau gouverneur de la Banque nationale d’Ukraine (NBU), Kyrylo Shevchenko, à la Rada (le Parlement), le 16 juillet, à Kiev.

L’homme se veut providentiel. Mais après son audition à la Rada, le Parlement ukrainien, jeudi 16 juillet, Kyrylo Chevtchenko soulève toujours plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Sera-t-il le gardien de l’indépendance de la Banque centrale d’Ukraine ? L’allié des oligarques sans foi ni loi ? Un réformateur ? Une marionnette ?

Lui accordant le bénéfice du doute, les parlementaires ont approuvé, à une large majorité (332 voix sur 450), la nomination de l’économiste de 47 ans, ex-président de la banque publique Ukrgasbank, à la tête de la Banque nationale d’Ukraine (NBU). Dans les rangs, il se disait que « ça aurait pu être mieux, mais ça aurait aussi pu être pire ». Dit autrement, M. Chevtchenko, largement inconnu, n’a pas suscité l’enthousiasme. Le quadragénaire hérite pourtant d’un poste à haut risque.

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En témoigne l’expérience de ses deux prédécesseurs. Valeria Gontareva, nommée gouverneure en 2014, au lendemain de la révolution de Maïdan, jette l’éponge trois ans plus tard, lassée par les menaces de mort et les intimidations. En faisant un ménage radical au sein de banques soupçonnées de blanchir de l’argent sale, elle avait décidé de nationaliser PrivatBank après la découverte d’un gouffre financier de 5,5 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros, au cours actuel), provoquant la fureur de son propriétaire, l’oligarque Ihor Kolomoïsky.

Yakiv Smoliï, décrit comme un « faucon », c’est-à-dire un partisan de l’orthodoxie monétaire, prend sa suite en 2018, avant de quitter ses fonctions avec fracas le 1er juillet 2020. Dans une lettre de démission assassine, il décrit des « pressions politiques systématiques » qui l’empêchent d’effectuer correctement son travail. « Je veux que ma démission soit un signal d’alarme pour faire cesser les tentatives de saper les fondements institutionnels de la banque », conclut-il.

« Peu flamboyant, mais solide » 

Le départ de cet homme respecté provoque un début de panique chez les investisseurs internationaux. Le Fonds monétaire international (FMI) s’inquiète. Et le 14 juillet, sa directrice générale, Kristalina Georgieva, s’adresse au président, Volodymyr Zelensky. « Il est de l’intérêt de l’Ukraine de préserver l’indépendance de la NBU, et c’est aussi une exigence liée au programme de soutien actuel du FMI », lui explique-t-elle. Kiev attend de l’organisation de Washington une tranche d’aide de près de 5 milliards de dollars.

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