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Ne pas perdre une minute. Agir au plus vite afin d’éviter un douloureux effondrement économique, dont les Européens se relèveraient difficilement. Jeudi 16 juillet, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, l’a souligné : un plan de relance européen est aujourd’hui indispensable pour « soutenir les régions et secteurs les plus affectés par la pandémie [de Covid-19] » et pour « construire une reprise durable et prospère ». « Il est important, pour les leaders européens, d’adopter rapidement un plan ambitieux », a-t-elle insisté lors de sa conférence de presse, alors que ces derniers devaient se réunir, vendredi 17 et samedi 18 juillet à Bruxelles, pour en débattre.
Mis sur la table fin mai par la Commission européenne, ce fonds de relance de 750 milliards d’euros additionnera des prêts et des subventions aux Etats membres. Problème : la composition et les conditions accompagnant ces aides sont loin de faire consensus parmi les capitales. D’un côté, Paris, Berlin et Rome se montrent favorables à d’importants transferts budgétaires aux pays fragilisés. De l’autre, les « frugaux » – Autriche, Danemark, Pays-Bas et Suède – estiment qu’une large part de prêts remboursables serait plus juste.
Christine Lagarde, elle, a choisi son camp : elle estime que le plan devrait être constitué de transferts « d’un montant supérieur » à celui des prêts. Certes, à Bruxelles, les décisions exigent souvent de longues négociations, a-t-elle reconnu. Mais « un très grand nombre de dirigeants sont conscients du fait qu’il n’y a pas de temps à perdre », a-t-elle assuré. Une façon de mettre la pression sur Mark Rutte, le premier ministre des Pays-Bas. Chef de file officieux des « frugaux », celui-ci a fait savoir qu’il doutait fort qu’un accord soit conclu lors du sommet des 17 et 18 juillet.
Taux directeurs inchangés
Ces dernières semaines, le dirigeant néerlandais a enchaîné les rendez-vous avec le président français, Emmanuel Macron, puis avec Giuseppe Conte, Pedro Sanchez et Antonio Costa, respectivement premiers ministres d’Italie, d’Espagne et du Portugal. Tous ont tenté de le convaincre d’infléchir ses positions, afin d’adopter le programme de relance au plus vite. Entendra-t-il le message de Christine Lagarde ?
Dans tous les cas, l’enjeu est immense pour la BCE : sans mesures budgétaires coordonnées des Etats, en complément de celles déjà adoptées au niveau national, les soutiens budgétaires qu’elle a déployés ces derniers mois perdront en efficacité. Or, elle n’a pas lésiné : décidé en mars, son « programme d’achat urgence pandémique » s’étalera jusqu’en juin 2021, pour un montant total de 1 350 milliards d’euros. Une enveloppe qui sera « entièrement utilisée », a promis Mme Lagarde, pour racheter des dettes publiques et privées sur les marchés. De quoi garantir des financements à bas coût aux Etats et aux entreprises.
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