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Les négociations pour un cessez-le-feu durable semblent être au point mort et Le Caire a déployé des forces le long de sa frontière avec la Libye. Pour le chercheur Ahmed Kamel el-Beheiry, l’armée égyptienne a les capacités de repousser l’offensive turque.
En Libye, les « ingérences étrangères ont atteint un niveau sans précédent », dénonçait le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, le 8 juillet dernier. En mai, les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), appuyées par la Turquie, ont lancé une contre-offensive en direction de l’ouest du pays contrôlé par son ennemi, le maréchal Haftar.
Ce dernier est à la tête de l’Armée nationale libyenne, qui est liée au Parlement de Tobrouk, non reconnu par l’ONU mais soutenu par l’Égypte, les Émirats arabes Unis, la Russie et, de manière officieuse, par la France.
Des renforts militaires déployés à la frontière libyenne
L’engagement croissant du président islamiste turc Recep Tayyip Erdogan en Libye inquiète l’état-major égyptien, qui l’accuse de soutenir ses opposants. Des renforts militaires ont été déployés à la frontière libyenne, et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a menacé d’intervenir directement chez son voisin libyen.
Jusqu’alors, le soutien égyptien se limitait principalement à l’ouverture de ses frontières à la coalition pro-Haftar et à la mise à disposition de ses bases militaires, sans engager ses troupes au sol. L’intervention croissante de la Turquie auprès du GNA peut-elle changer la donne ? Eléments de réponse avec Ahmed Kamel el-Beheiry, chercheur spécialiste de la Libye et des mouvements armés au Moyen-Orient au centre public d’études politiques et stratégiques d’Al-Ahram, au Caire.
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