« Remplacer le Libor, un défi à 328 000 milliards d’euros »

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Prévue en 2021, la disparition du Libor sur lequel des milliers de contrats sont indexés fait planer un risque majeur sur l’équilibre financier mondial, rappelle le manageur au sein du cabinet de conseil Alpha FMC Thomas Hirtzig, dans une tribune au « Monde »

Publié aujourd’hui à 11h49, mis à jour à 14h51 Temps de Lecture 4 min.

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« Remplacer le chiffre le plus important de la finance moderne, tel est le défi à relever par les régulateurs et les institutions financières d’ici 2021. »
« Remplacer le chiffre le plus important de la finance moderne, tel est le défi à relever par les régulateurs et les institutions financières d’ici 2021. » DONNA GRETHEN / Ikon Images / Photononstop

Tribune. Remplacer le chiffre le plus important de la finance moderne, tel est le défi à relever par les régulateurs et les institutions financières d’ici à 2021. Et tandis que l’échéance approche, nulle solution viable ne semble poindre à l’horizon. Il est vrai qu’à l’heure du Brexit le sujet n’attire pas grande attention. Il pourrait pourtant ébranler les fondations mêmes du système financier international.

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Cette constante gravitationnelle de la finance, c’est le Libor, le London Interbank Offered Rate ou taux interbancaire offert à Londres. Publié quotidiennement à 11 heures depuis janvier 1986, il représente en fait une série de trente-cinq taux moyens auxquels un panel d’établissements bancaires internationaux peut escompter emprunter sans garantie sur le marché interbancaire londonien.

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Etabli à la fin des années 1960 par Minos Zombanakis, un banquier grec de Manufacturers Hanover, le Libor était devenu, avec l’explosion du marché des instruments dérivés dans les années 1990 et 2000, une référence à part. Son ubiquité, la simplicité de son calcul et le large spectre de devises et d’échéances temporelles couvertes ont poussé les institutions financières à l’employer pour déterminer un taux d’intérêt sur des produits aussi simples que les prêts étudiants ou aussi complexes que les dérivés de crédit.

Le scandale de 2012

Avec ses frères et sœurs – Euribor pour l’euro et Tibor pour le yen – le Libor sert de référence à des dizaines de millions de contrats financiers dont la valeur faciale est estimée à plus de 328 000 milliards d’euros, dont 192 000 milliards pour le seul Libor. Mais le scandale du Libor qui a éclaté en 2012 a fortement ébranlé sa fiabilité. Les banques, échaudées par le risque potentiel, ne souhaitent plus participer à son élaboration, tandis que le marché des prêts interbancaires sur lequel celui-ci se fonde, autrefois prospère, s’est effondré, passant de 60 000 milliards d’euros il y a dix ans à 2 400 milliards aujourd’hui.

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A tel point que c’est la Financial Conduct Authority (FCA), le régulateur britannique, qui oblige désormais les établissements financiers à effectuer des soumissions. Elle a toutefois annoncé en juillet 2017 que cette obligation disparaîtrait en 2021, créant un véritable casse-tête pour tout l’écosystème financier : comment effectuer une transition douce vers de nouvelles références à la fois plus transparentes et tout aussi utiles ? A ce jour, force est de constater qu’aucune alternative crédible n’a émergé.

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