Sur Netflix, “La Disparition de Maddie McCann” : quand le fait divers devient une fiction

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Sans faire de bruit, Netflix a mis en ligne une série documentaire fleuve sur la disparition, en 2007, de la petite Madeleine McCann. Un silence, de la part de la plateforme, qui cache un ratage soporifique de huit heures.

Si la promo était une religion, Netflix en serait la déesse. Quand la plateforme prépare une production onéreuse, elle alerte ses adeptes à grands coups de trailers et de tweets mystérieux, le tout des mois à l’avance. Alors, si le géant de la com fait silence radio sur une série pourtant attendue, il y a anguille sous roche. Le 15 mars, le true crime La Disparition de Maddie McCann a été silencieusement mis en ligne, sans bande annonce préalable, après avoir été retiré mystérieusement du calendrier des sorties de la plateforme quelques jours plus tôt.

Huit épisode de quarante minutes à une heure sur un fait divers qui a secoué l’Europe. Le 3 mai 2007, dans le village de vacances de Praia da Luz au Portugal, Madeleine MacCann, fillette britannique de 3 ans, disparaît de sa chambre d’hôtel pendant que ses parents dînent avec des amis. Alors que son visage d’ange est placardé partout, aucune trace de Maddie. Douze ans d’enquête qui n’ont mené à rien à part révéler le sensationnalisme malsain de certains tabloïds anglais.

Le sordide à la sauce Ushuaïa Nature

Réalisé par Chris Smith, à qui l’on doit le sympathique et réussi documentaire sur le Fyre Festival également disponible sur Netflix, la série documentaire sur l’affaire s’avère aussi décevante que le finale de la série Lost : un gros bide frustrant. Pas d’angle, pas de point de vue et aucun élément inédit pour une affaire non résolue dont on sait déjà tout. Seule nouveauté, c’est avéré : il est désormais possible de s’endormir devant un fait divers des plus lugubres et ce, dès le deuxième épisode.

Alors que le genre true crime ne s’étouffe pas d’audace depuis quelques mois, Chris Smith y plonge la tête la première et se plante royalement. La réalisation peine mais s’obstine à tenir huit heures et comble avec ce qu’elle trouve. Plans au drone abusifs sur paysages portugais qui nous font nous demander si on n’a pas zappé sur Ushuaïa Nature, témoignages absurdes d’habitués du village de vacances qui décrivent le paradis où s’est produit l’enfer, images promotionnelles du complexe hotelier de Praia da Luz, interviews de journalistes à la déontologie douteuse sur place il y a douze ans, enquêteurs portugais qui récitent leur texte par cœur depuis 2007, et, en voix off, les parents de Maddie qui ont flairé le plan foireux et refusé de participer au documentaire.

Selon Le Guardian, chaque épisode aurait coûté 1 million de livres [1,16 million d’euros, ndlr]: un fiasco qui confirme bien qu’avoir le bon fait divers et beaucoup de moyens ne garantie en rien le bon true crime, loin de là.

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