En Iran, Hassan Rohani sous pression après des inondations d’une ampleur inédite

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Au total, 26 provinces sur 31 ont été touchées, alors que l’économie iranienne est frappée de plein fouet par le retour des sanctions américaines contre Téhéran.

Par Ghazal Golshiri Publié aujourd’hui à 16h28

Temps de Lecture 3 min.

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Près d’Ahvaz, dans la province de Khouzistan, le 31 mars.
Près d’Ahvaz, dans la province de Khouzistan, le 31 mars. MEHDI PEDRAMKHOO / AFP

La nouvelle année iranienne a commencé dans la douleur. Depuis trois semaines, l’Iran est frappé par des inondations d’une ampleur inédite qui, selon le dernier bilan officiel, ont fait 62 morts. Le président iranien, Hassan Rohani, qui s’est rendu le 27 mars dans les régions dévastées, dans le nord puis dans le sud-ouest, est aujourd’hui très critiqué pour son intervention « très tardive » et sa mauvaise gestion.

Après trois semaines de pluies, le bilan ne cesse de s’alourdir : en tout, au moins 26 provinces iraniennes sur 31 ont été touchées à des degrés différents, et Téhéran estime à 54 000 milliards de rials (360 millions d’euros) les dommages infligés aux agriculteurs.

Les intempéries ont commencé le 19 mars dans l’ouest du pays. Dans la province du Golestan, certains villages, dont Agh Ghola, ont été complètement inondés. Des vidéos montrent de gigantesques vagues d’eau balayant des voitures dans la ville touristique de Chiraz (sud-ouest), où les touristes, pendant les vacances du nouvel an (20 mars), étaient nombreux.

Une aide financière promise aux personnes affectées

A partir du 25 mars, les averses ont touché les régions de l’ouest du pays, notamment les provinces du Lorestan et de l’Ilam, où l’ordre d’évacuation a été émis pour des dizaines de villages. Ces derniers jours, la province du Khuzistan, plus au sud, a été déclarée comme la région la plus à risque : 70 villages ont été évacués, notamment après qu’il a été décidé d’ouvrir les vannes des barrages de Karkheh et Dez, par crainte que ces installations cèdent.

Selon le Croissant-Rouge iranien, 100 000 places ont été préparées pour les déplacés dans cette région. Encore ce jeudi, de fortes pluies ont été annoncées par les services météorologiques. L’électricité et l’eau potable ont été coupées dans certains villages dévastés, et quelque 2 000 routes ont été endommagées ou complètement détruites, rendant les opérations d’aide encore plus difficiles.

Sous le feu de critiques, le gouvernement de Hassan Rohani a promis une aide financière aux personnes affectées, sans donner plus de détails sur les conditions requises. Ceci alors que l’économie iranienne est frappée de plein fouet par le retour des sanctions américaines contre Téhéran, depuis août 2018, après le retrait unilatéral quelques mois plus tôt du président Donald Trump de l’accord sur le dossier nucléaire.

« Terrorisme économique »

En presque un an, la monnaie iranienne, le rial, a perdu environ 70 % de sa valeur, et le prix de certains produits de première nécessité a fortement augmenté. Celui de la viande a presque doublé en un an : aujourd’hui, un kilo s’achète à 1,2 million de rials, soit 8 euros, alors que le salaire moyen d’un instituteur se situe aux alentours de 150 euros.

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