« Il n’existe pas un seul pays qui investisse suffisamment pour les femmes »

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La présidente d’ONU Femmes annonce l’organisation d’une grande conférence mondiale en 2020 pour promouvoir l’égalité entre femmes et hommes. La France et le Mexique se sont proposés de l’accueillir.

Propos recueillis par Angeline Montoya Publié aujourd’hui à 16h00

Temps de Lecture 6 min.

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Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), en 2017 à New York.
Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), en 2017 à New York. TIMOTHY A. CLARY / AFP

Ex-vice-présidente sud-africaine, Phumzile Mlambo-Ngcuka est directrice exécutive de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) depuis 2013. De passage à Paris avant de se rendre à Dinard, pour participer au sommet des ministres des affaires étrangères du G7, du vendredi 5 et dimanche 6 avril, elle explique au Monde l’immense travail qui reste à accomplir avant d’atteindre l’égalité entre femmes et hommes alors que, presque vingt-cinq ans après la Conférence mondiale sur les femmes de Pékin, plus de 2,5 milliards de femmes et de filles sont encore affectées par des lois discriminatoires.

Après la conférence de Pékin, l’espoir était grand de voir les inégalités supprimées en vingt ans. Ça n’a pas été le cas. Qu’est-ce qui a manqué ?

Une chose que les objectifs de développement durable [cibles à atteindre à l’horizon 2030, adoptées par l’Assemblée générale de l’ONU en 2015] ont montrée, c’est comment l’égalité de genre doit faire partie d’un tout. A Pékin, il n’y avait pas de stratégie globale. Or, on ne peut pas s’adresser seulement aux femmes ; les hommes et les garçons doivent prendre leur part de responsabilité. Parfois, c’est très simple : si un chef d’entreprise décide de payer la même chose aux femmes et aux hommes, c’en est fini de l’inégalité salariale dans cette entreprise. Ce pour quoi des femmes se battent depuis des années, cela peut être réglé avec la décision d’un seul homme.

A la mi-2020, à vingt-cinq ans de la conférence de Pékin et à dix ans de la création d’ONU Femmes – oui, l’entité pour s’occuper de la moitié opprimée de l’humanité n’existe que depuis dix ans ! –, nous organiserons un grand événement mondial, qui se déclinera en une conférence et des actions dans de nombreux pays. L’idée est que les jeunes participent davantage à la construction de l’égalité entre femmes et hommes. Nous voulons que le message passe aux quatre coins du monde, nous utiliserons les nouvelles technologies pour cela. Le lieu de la conférence n’est pas encore défini, mais la France et le Mexique sont les deux pays ont offert de l’accueillir.

Qu’attendez-vous de la présidence française du G7 pour ce qui est de la réduction des inégalités, dont Paris a assuré qu’elle était un des objectifs prioritaires ?

Nous apprécions que la France ait continué la tradition, initiée par le Canada, de faire que dans chaque sommet du G7, on traite des sujets importants pour les femmes. Les membres du G7 sont, après tout, parmi les économies les plus puissantes du monde et ce qui se passe dans ces pays affecte beaucoup de gens dans le monde, femmes et filles, pour le meilleur ou pour le pire.

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