[Economie] La CCI mise sur le commerce de proximité

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PLAN DE RELANCE. L’économie réunionnaise a énormément subi les conséquences du confinement. Pour tenter de la relancer, la Chambre de commerce propose trois mesures phares pour permettre au commerce, et principalement aux petits commerçants, de sortir la tête de l’eau.

“Un emploi créé en grande surface, c’est trois emplois détruits dans les petites structures”, affirme d’entrée de jeu Ibrahim Patel, président de la CCI Réunion. C’est pourquoi la CCIR propose notamment le gel des implantations commerciales en périphérie, sur une durée de 10 ans. “Etant sur les trajets domicile-travail, les pôles périphériques captent l’essentiel des flux de consommation et deviennent ainsi les nouveaux centres d’attractivité”, signale Ibrahim Patel. “Si on ne fait rien, on court tout droit à la catastrophe, il faut absolument arrêter le tout béton et le tout m2”, s’écrie-t-il.

De nombreux centres de ce type sont en cours de projet, comme la ZAC Renaissance à Saint-Paul ou l’extension Beaulieu à Saint-Benoît. Mais ces projets ont un coût et pour trouver le financement c’est auprès des petits commerces qu’ils vont se tourner. “C’est une guerre entre les grands patrons, mais c’est toujours les petits commerçants qui paient les pots cassés”, s’exclame Ibrahim Patel. Au total, ce sont près de 2 300 emplois menacés dans le commerce de proximité.

La CCIR souhaite également mettre en place une zone franche globale pour soutenir l’économie locale. La zone franche déjà existante va être élargie à l’ensemble des TPE PME de moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et à l’ensemble des secteurs d’activité, avec un focus sur les commerces de proximité. Ces entreprises seront exonérées d’impôts à hauteur de 50% et les commerces de proximité bénéficieront d’un taux majoré de 80%. Toutes les entreprises seront entièrement exonérées de cotisations sociales patronales pour une durée de 5 ans.

15 000 nouveaux emplois

Pour relancer l’économie, il faut augmenter le pouvoir d’achat et augmenter les dépenses des ménages. Pour ce faire, il faut également créer de l’emploi car “un salarié qui perd son emploi, c’est toute l’économie qui paie”, appuie Ibrahim Patel. Au total, on compte plus de 230 000 personnes concernées par des prestations sociales et 160 000 chômeurs, or, 71 000 d’entre eux sont en recherche active d’emploi. C’est pourquoi, la CCIR a eu l’idée, pour les demandeurs d’emplois volontaires, que l’allocation perçue soit directement versée à l’employeur. Cela permettrait de réduire les coûts de l’embauche des entreprises, qui n’auraient ainsi qu’à compléter les salaires. Grâce à ce dispositif, environ 15 000 personnes pourront décrocher un emploi. Reste à savoir si le gouvernement va accepter cette expérimentation.

“C’est à partir de septembre que l’on verra vraiment quelles entreprises ont tenu le cap car il n’y aura déjà plus les aides de l’Etat”, dévoile Ibrahim Patel. La CCIR va envoyer d’ici une quinzaine de jours ses propositions au gouvernement, avec une mise en application espérée au 1er janvier 2021 et attend également la visite du nouveau ministre des Outre-mer sur notre île.

Charline Bakowski

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