Les Pays-Bas attaquent en justice la Russie pour le crash du MH17

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Une photo de septembre 2014 montrant des débris du Boeing MH17 de la compagnie Malaysia Airlines qui s’est écrasé le 17 juillet à Hrabove, à 80 km de Donetsk en Ukraine.

Piet Ploeg sait qu’il lui faut encore être patient pour obtenir justice. « Et je le suis », confie-t-il. Mais ce vendredi 10 juillet, le Néerlandais n’a pu masquer sa joie. Six ans après le crash du Boeing MH17 où l’homme a perdu trois membres de sa famille, les Pays-Bas ont annoncé qu’ils traduisaient en justice la Russie devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour sa responsabilité dans la tragédie.

« On le voit comme un soutien à toutes les familles des victimes. Et c’est une reconnaissance explicite du rôle de la Russie dans le drame », explique-t-il ajoutant : « Quatre procédures sont maintenant lancées contre la Russie. Il semble assez clair qu’ils ont fait quelque chose de mal ! »

Le 17 juillet 2014, le boeing MH17 de la compagnie Malaysia Airlines s’écrasait, abattu par un missile alors qu’il survolait les territoires ukrainiens contrôlés par les séparatistes épaulés par Moscou. Bilan : 298 victimes, dont 196 Néerlandais. L’équipe d’enquête internationale (JIT) pointe rapidement la responsabilité d’un missile Buk. En mai 2018, le JIT détermine que l’armement provient de la 53e brigade antiaérienne de l’armée russe. Le mois suivant, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, souligne la responsabilité de Moscou et l’accuse de faire obstacle à la vérité.

L’enquête permet, in fine, d’identifier la responsabilité de quatre individus, trois Russes et un Ukrainien, tous liés au camp des séparatistes prorusses, qui ont, selon l’accusation, contribué à l’acheminement depuis la Russie, puis à l’évacuation du système russe antiaérien Buk. Depuis le 9 mars, se tient à Schipol, aux Pays-Bas, leur procès par contumace.

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« Un coup supplémentaire dans les relations russo-néerlandaises »

La procédure lancée vendredi par les Pays-Bas n’a toutefois rien à voir avec ce procès historique, assure le gouvernement néerlandais. La plainte vise à soutenir une démarche déjà initiée auprès de la CEDH par une partie des familles de victimes. « Le contenu de cette plainte sera intégré à celle des victimes individuelles », explique le gouvernement dans son communiqué. « En tant que gouvernement, nous avons des informations, des preuves, qui nous amènent à la conclusion d’une implication de la Fédération de Russie », a précisé le ministre des affaires étrangères néerlandais Stef Blok à l’agence Associated press.

Vendredi, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, a dénoncé « un coup supplémentaire dans les relations russo-néerlandaises » et répété cette thèse : « Toutes les preuves et expertises qui étaient contraires au scénario décidé à l’avance [celui d’une culpabilité russe] ont été écartées ».

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